Des centaines de personnes qui venaient de participer à une manifestation réclamant l’avortement l’avortement « sûr, libre et gratuit » au Chili ont fait irruption dans la cathédrale de la capitale, Santiago, jeudi soir à 21 h, et y ont commis d’importantes dégradations en hurlant des slogans pro-mort. Ils ont tagué des autels à la bombe avec des slogans blasphématoires, cassé des bancs et des confessionnaux, graffité les murs qu’ils ont également dégradé en gravant des inscriptions antichrétiennes, du genre : « Marie voulait avorter. »
Ci-dessus, l’autel de Saint-Michel en la cathédrale de Santiago, cible privilégiée des « militants » ; à Paris, ce même jeudi 25 juillet, un rassemblent pour l’avortement libre au Chili était organisé au pied de la Fontaine Saint-Michel. Un archange qui dérange les pro-mort…
Seule l’intervention des fidèles, nombreux en ce jeudi soir pour assister à la messe célébrée par l’archevêque de Santiago, Mgr Ricardo Ezzati, a empêché les énergumènes d’envahir le chœur et a contribué les refouler avec l’aide de la police que les responsables du lieu de culte ne voulaient pas faire intervenir dans un premier temps, par respect pour la liturgie en cours. En fin de compte, seules deux interpellations ont eu lieu jeudi soir. La hiérarchie catholique et la Ville de Santiago ont déposé deux plaintes distinctes contre les vandales, tandis que Natalia Flores, secrétaire exécive de « Género y Equidad », l’une des associations organisatrices de la marche « J’avorte le 25 juillet », a déclaré ne pas avaliser les violences mais « comprendre » qu’un groupe de personnes qui s’est senti « discriminé » et « opprimé » par une institution, l’Eglise catholique, ait pu manifester ainsi sa colère.
Le président du Chili, Sebastian Piñera, a condamné le « lâche attentat » qui a visé la cathédrale, ainsi qu’un symbole de l’unité nationale, le monument aux 77 héros de la Concepcion. Il a indiqué avoir téléphoné à Mgr Ezzati pour lui faire part de sa « solidarité » et pour l’assurer du « ferme engagement » du gouvernement chilien à protéger « la liberté de culte, la liberté religieuse mais aussi la vie à naître ».
La marche, organisé dans diverses villes du Chili où les féministes tentent de faire abroger l’interdiction absolue de l’avortement en se prévalant d’une fillette de 11 ans enceinte à la suite d’un viol – mais qui de toute façon a voulu garder son enfant pour l’aimer ! – a réuni selon les sources entre 3.000 et 7.000 personnes. Elle a défilé sur un parcours qui venait de lui être interdit par les services de la ville, avec des femmes brandissant des pancartes affirmant « J’ai avorté », portant des faucilles et des marteaux ou appelant l’avortement « l’hétéronorme ».
Le plus curieux ? Le nombre de pancartes portant des dessins de bébés à naître, blancs sur fonds rouges, la plupart sans inscription. Ces images rappelaient l’un des « visuels » officiels de la marche.
L’AFP a publié une dépêche qui ne donne que l’estimation haute de la participation à la manifestation, mais qui n’a vu qu’une centaine de « militants » à l’intérieur de la cathédrale, là où la presse locale fait mention de « centaines » ou d’« un grand nombre des participants à la marche ».
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Todos hemos sido embriones, fetos.
Pour votre information, “Santiago de Chile” s’appelle en français “Santiago du Chili”.