Mardi soir 9 juillet,
fête des Bienheureuses Martyres d’Orange (cf. > www)
Pillage d’une église pendant la révolution
(tableau conservé au musée Carnavalet)
Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,
Pendant le cours du mois de juin, j’ai insisté sur le caractère essentiellement réparateur du culte du Sacré-Coeur de Jésus, et j’ai rappelé combien les appels de Notre-Seigneur à la réparation étaient la conséquence des outrages et sacrilèges dont Il est accablé dans le Très Saint Sacrement de l’Eucharistie (cf. > www).
Dans quelques jours, le 14 juillet, la république française célébrera ce qu’elle considère comme sa grande « fête nationale » : la loi l’instituant, promulguée le 6 juillet 1880, a été proposée par des parlementaires qui se référaient au 14 juillet 1789 et à la prétendue « prise » de la Bastille, devenue le symbole de la fin de l’Ancien Régime.
A ceux qui protestèrent en disant qu’il ne convenait pas d’élever au rang de fête nationale un jour marqué par des effusions de sang et des exécutions sommaires, il fut répondu que le 14 juillet 1789 avait été suivi d’autres 14 juillet, en particulier celui de l’année 1790, et qu’on pouvait voir en cette dernière date l’accomplissement de « l’unité nationale » (sic).
Je connais quelques personnes qui colportent encore aujourd’hui cette manière de présenter les choses et qui se donnent ce jour-là une sorte de bonne conscience en prétextant qu’elles célèbrent l’anniversaire de la fête de la fédération ; mais lorsqu’on sait que la date de cette fête de la fédération a très précisément été choisie pour marquer le premier anniversaire de la prétendue « prise » de la Bastille, j’ai envie de dire que c’est bonnet phrygien et phrygien bonnet… (*)
Par ailleurs, une étude objective menée en dehors des bobards de l’histoire officielle permet de rétablir la réalité des faits, et elle démontre de manière irréfragable que les événements qui vont depuis l’ouverture des Etats Généraux jusqu’à la fête de la fédération sont un enchaînement rigoureux de félonie, de parjures, de violences, d’atteintes aux droits les plus élémentaires, de crimes, de vols, de spoliations matérielles, psychologiques et institutionnelles… etc.
Qu’on se souvienne – pour ne citer qu’un seul exemple – du massacre des catholiques et des capucins de Nîmes survenu exactement un mois avant la fête de la fédération (cf. > www).
Fête de la fédération du 14 juillet 1790 : le serment de La Fayette
De toute manière, pour voir dans la fête de la fédération l’accomplissement de « l’unité nationale » il me semble qu’il faut se faire de drôles de noeuds au cerveau après s’être volontairement crevé les yeux.
Une grand’ Messe célébrée par un évêque impie et sacrilège, les conflits et les haines qui couvent dans les coeurs de ceux qui veulent prendre en mains la conduite de la révolution, la poudre mensongère jetée aux yeux du peuple abusé par une phraséologie grandiloquente qui voile les plus grands vices sous les atours de la vertu et des nobles idéaux, le serment imposé à un monarque qui n’est déjà plus libre, et le blasphème érigé en fondement d’une pseudo constitution (article 3 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 – « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation » – qui prend le contre-pied des enseignements de la Sainte Ecriture : « omnis potestas a Deo : tout pouvoir vient de Dieu »)…
Ah ! la belle « unité nationale » que voilà !
Philippe de Champaigne : Ecce Homo.
Pour nous, il ne saurait en aucune manière être question de faire la fête le jour du 14 juillet : puisque les ennemis les plus acharnés de la société chrétienne traditionnelle y voient le début de l’avènement de leur monstrueuse idéologie, nous sommes bien obligés d’y voir le début d’une série de blasphèmes, de profanations et de sacrilèges dont il semble incroyable qu’ils aient pu se produire dans un pays qui brillait jusque là dans les premiers rangs des royaumes chrétiens et passait pour celui dans lequel régnait la plus exquise des civilisations…
Qui pourra dire le nombre des sacrilèges qui furent alors perpétrés contre l’adorable Sacrement de l’autel ? Qui dira le nombre des lieux solennellement consacrés à Dieu – cathédrales, églises, chapelles, autels, couvents et abbayes – qui Lui furent volés en étant exécrés, souillés par des bacchanales, démolis ou attribués depuis lors à des usages profanes ? Qui dira le nombre des saintes reliques qui furent profanées et brûlées ? Qui dira le nombre de statues de la Madone et des Saints qui ont été détruites ou odieusement mutilées ? Qui dira le nombre des vases sacrés et ornements du culte, admirables produits de l’art conjugué à la foi, qui ont disparu après avoir servi à des beuveries et des scènes orgiaques ? Qui dira le nombre des prêtres et des religieux que l’on a poussés à rompre leurs engagements sacrés ? Et qui dira le nombre de prêtres, religieux et fidèles que, lorsqu’on ne pouvait les faire apostasier, l’on a martyrisés avec d’infinis raffinements de cruauté ? Qui dira le nombre de jurons et de blasphèmes contre le Saint Nom de Dieu qui furent alors proférés ? Qui dira le nombre des dimanches, jours dus au culte du Vrai Dieu par la plus stricte et la plus absolue des justices, que l’on a intentionnellement profanés ? Qui dira le nombre de péchés et de vices que cette funeste révolution a suscités et enracinés dans des coeurs qui étaient appelés à devenir de vivants sanctuaires de la Très Sainte Trinité ? Qui dira le nombre d’âmes qui ont été pour jamais livrées à l’enfer éternel, comme une sorte de tribut offert à Satan, par les chefs de la révolution ?
Hans Memling : la chute des damnés.
Voilà pourquoi nous invitons et encourageons tous nos amis, et tous les amis de nos amis, à faire du 14 juillet une journée particulièrement intense de réparation et d’expiation adressée au divin Coeur de Jésus, par quelques sacrifices volontaires, par des prières de pénitence, et – autant que possible – par l’assistance à la Sainte Messe et l’offrande de la Sainte Communion réparatrice.
Coeur de Jésus, broyé par les crimes de la France apostate, ayez pitié de nous !
Coeur de Jésus, broyé par les crimes de la France apostate, faites-nous miséricorde !
Lully.
(*) Pour lire ce qui s’est réellement passé le 14 juillet 1789 > www.
Oui, prions, offrons la Sainte Messe et nos petits sacrifices ce jour là, en réparation de tous nos outrages au Divin Coeur de Jésus!