Le blog de Sandro Magister évoquait ce matin le cas des quelque six prélats (comme le cardinal émérite Danneels, le cardinal Schönnborn et le cardinal Ruben Salazar de Bogota) qui ont, de diverses manières, approuvé les unions civiles pour les homosexuels.
Ces prélats, dans la mesure où ils adhèrent vraiment à cette reconnaissance légale des unions homosexuelles, seraient alors en contradiction totale avec le point de vue de l’Eglise sur l’activité homosexuelle, qui est objectivement un péché grave et qui n’ouvre aucun droit civil en tant que telle.
Le plus apparemment emblématique, parce que réputé plutôt conservateur, des prélats cités est Mgr André-Joseph Léonard de Bruxelles. En précisant tout de même que le porte-parole de celui-ci avait démenti les propos attribués à cet évêque par un quotidien belge.
Le démenti a notamment été fait auprès de LifeSite la semaine dernière après que De Tijd eut publié une déclaration attribuée au porte-parole de Mgr Léonard selon laquelle celui-ci « n’avait pas d’objection par rapport aux unions civiles entre des hommes gays ». « Ne l’appelez pas un mariage gay, mais une relation gay », aurait dit Jeroen Moens, le responsable de la communication du diocèse, ajoutant : « Disons que Mgr Leonard approuve un engagement gay. »
Ces propos ont été publiés à la suite des déclarations du cardinal Danneels, connu pour son libéralisme effréné, qui s’était dit carrément favorable à la légalisation du « mariage » gay en tant qu’évolution « positive » même si le « mariage » gay n’est pas un « mariage vrai ».
Bref, on était, médiatiquement, dans un mécanisme d’agit-prop au service des droits LGBT.
Jeroen Moens a fait une mise au point le 5 juin dernier auprès de LifeSite en assurant qu’il avait bien affirmé que Mgr Léonard « n’est pas homophobe ». « Il n’a aucun problème par rapport aux homosexuels et il n’est pas opposé à un engagement légal », a-t-il précisé à propos de l’évêque, ajoutant que cela n’impliquait pas d’approbation par rapport au comportement homosexuel ni par rapport à la loi belge sur le « mariage » des homosexuels, de quelque manière que ce soit.
L’argumentation de l’évêque telle que rapportée par son porte-parole est intéressante : c’est celle qui aurait pu et dû être mise en avant contre le mariage gay et l’union civile fondée sur un pseudo droit né de l’activité sexuelle (alors que naguère c’est le mariage et lui seul qui ouvrait droit à l’union conjugale).
« Il n’y a rien à redire par rapport aux arrangements civils entre deux personnes en ce qui concerne leur propriété » : « Il est tout à fait permis d’avoir un accord entre n’importe quelles deux personnes. Il ne s’agit ni d’une union civile ni d’un mariage. Tout le monde est libre de trouver un accord quelconque à propos de sa propriété », a précisé Jeroen Moens, en insistant sur le fait qu’il peut s’agir là d’un « engagement entre n’importe quel type de personnes ; ce n’est pas une “relation” et ce n’est pas le mariage. Une tante peut faire un arrangement avec sa nièce, un prêtre peut le faire avec une personne de confiance » en vue de disposer de leur propriété personnelle et d’en organiser l’usage.
De fait, si les contrats civils n’ont pas de connotation sexuelle et se bornent à rendre possible une transmission d’héritage plus sûre et moins onéreuse, par exemple pour une personne n’ayant ni descendance ni famille, en vue d’assurer l’avenir d’une personne proche avec qui elle aurait partagé des aspects matériels de la vie, il n’y a là aucun problème moral. Le contrat n’est pas signe d’une union et il s’agirait plutôt de rendre possible une solidarité humaine dans un monde éclaté.
Le fait de vouloir réserver aux couples qui revendiquent leur activité homosexuelle, et d’en exclure – par exemple – deux innocentes vieilles dames ayant partagé logement et couvert, voire soins mutuels à une époque où l’Etat nounou n’arrive pas à s’occuper de toutes les personnes dépendantes, signe bien le caractère idéologique de l’« union civile » réservée aux gays.
Il faut noter que cette volonté de créer des divisions apparemment profondes parmi les prélats, en opposition avec la doctrine clairement affirmée par l’Eglise et en attribuant au pape lui-même des déclarations favorables à l’union civile (chose qui reste à vérifier), vise à semer la confusion.
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J’espère que vous allez nous rassurer rapidement sur la position,du Pape François concernant l’union de deux personnes de même sexe..
Malheureusement en ce qui concerne la position de certains Evêques plus rien ne m’étonne!!!
Charles.
Quand on veut médire de quelqu’un , on répand la confusion sur ses propos. Voilà ce qui était bien l’intention des médias responsables de ces fausses nouvelles (concernant Monseigneur Léonard en tous cas!) aux fins de démolir un peu plus la réputation de l’Eglise et de ses membres!
Comme c’est facile de dire tout et son contraire ! Je dis n’importe quoi, je mélande tout et je fais monter la mayonnaise. Plus quelques mensonges et nous voilà bien renseignés. Merci.
Bonjour
Pour faire suite à votre artjcle de Mgr Léonard et l’union civile, ce qui n’est pas correct à mon avis, ce sont des gens d’ Église qui se mêlent de ce qui ne les regarde pas. Ces Mgr cités plus haut ne devrait pas agir contraire à l’Église catholique.
Que l’union ou l’engagement des gay se fasse au civil, c’est O.K. Laisser faire et laisser vivre. Un vrai mariage est une union entre une femme et un homme.
http://blog.institutdubonpasteur.org/spip.php?article252
L’abbé Laguerie de l’IBP demande la révocation du conseil Famille de la CEF qui a écrit une déclaration plus que douteuse…
Mgr Georges Pontier
Président de la Conférence des Évêques de France
106, rue du Bac
Paris 75007
Excellence,
Suite à la publication par le Conseil Famille et Société de la Conférence des évêques de France d’un scandaleux document intitulé « Poursuivons le dialogue – Perspectives après le vote de la loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe », nous vous adressons respectueusement la demande de convoquer une réunion extraordinaire de la CEF, dont vous êtes le Président depuis le mois d’avril, pour révoquer le mandat dudit Conseil Famille et Société et élire des membres qui soient en phase avec les enseignements de l’Église et les sentiments de l’immense majorité des fidèles.
Il est inacceptable que devant une loi illégitime qui contredit la raison et nie la nature, les membres de cet organisme de la CEF puissent parler d’une supposée « complexité du jugement éthique en situation pluraliste ».
Il est inacceptable que les membres de cet organisme de la CEF puissent appeler à « dépasser » les oppositions manifestées au cours du débat en présentant à parité égale les arguments pour et contre la loi, les désignant comme « différents aspects qui semblent s’opposer » et des « malentendus entre différents points de vue ».
Il est inacceptable que les membres de cet organisme épiscopal ne trouvent pas incongru, dans le contexte d’une discussion cruciale sur la famille, que de nombreuses personnes — parmi lesquelles des catholiques bien sûr — « se sent[ai]ent tiraillés entre la volonté de donner tout son sens au mariage basé sur l’altérité des sexes et la volonté de ne pas rejeter des personnes homosexuelles », ces dernières prétendant à tous les avantages du mariage, dont l’adoption d’enfants !
Il est inacceptable qu’après le rejet massif et sonore du contrat d’union civile pour les homosexuels par de centaines de milliers de manifestants le 26 mai dernier, les membres de cet organisme épiscopal puissent déplorer que « les contre-propositions cherchant à concilier les deux aspects n’[aient] pas reçu d´écho politique ».
Il est inacceptable que les membres de cet organisme épiscopal puissent renforcer la campagne médiatique du lobby LGBT contre les opposants à la dénaturation du mariage en affirmant : « l’homophobie existe toujours dans la société et dans nos communautés catholiques » ; et : « une homophobie, jusque-là latente, s’est exprimée au grand jour avec une violence surtout verbale mais dans quelques cas aussi physique ».
Il est inacceptable qu’au moment où l’on est sur le point d’imposer à nos enfants l’idéologie du genre, négatrice de l’altérité sexuelle, les membres de cet organisme épiscopal puissent, sous le prétexte d’honorer la valeur de l’amitié et des relations interpersonnelles, considérer le fait de briser la chasteté dans les amitiés homosexuelles comme « ne dévaloris[ant] pas cette expérience » (sic !) ; inacceptable aussi de considérer que « ceux et celles qui vivent un tel lien d’amitié témoignent volontiers de la richesse qu’il représente et de l’importance qu’il revêt dans leur vie » (sic !).
Non. L’accueil véritable des personnes homosexuelles ne passe pas par le silence sur les Écritures, qui qualifient les actes d’homosexualité de « dépravation grave », ni par l’exaltation d’une tendance sexuelle objectivement désordonnée (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 2358).
Et encore moins par l’exaltation d’une amitié homosexuelle qui comporterait « une ouverture sur les autres » et aurait « une véritable fécondité sociale », pouvant ainsi « témoigner d’une fécondité d’un autre ordre que l’engendrement » comme le font « les personnes vivant dans le célibat consacré » (sic et resic !).
Il fallait l’oser : évoquer côte à côte les vierges du Seigneur et des couples de même sexe qui « déshonorent eux-mêmes leur corps » par des « rapports contre nature » (Rom 1, 24-27) sans que cela ne dévalorise leur relation ! Saint Paul doit se retourner dans sa tombe…
Excellence, la réforme de civilisation que l’on veut nous imposer exige des catholiques la seule attitude de résistance cohérente avec leur foi : « On ne lâche rien. Jamais ! »
Affirmer dans un document officiel « c’est une preuve de maturité démocratique que d’accepter sans violence que son propre point de vue ne soit pas retenu », est-ce favoriser cette salutaire résistance à l’arbitraire, ou n’est-ce pas plutôt un appel à la démission ?
La violence, disent-ils ? Qu’ils aillent demander à la « génération garde à vue ». Elle saura témoigner de quel côté elle s’est déchaînée, cette violence…
Quant à l’invitation à une lâche acceptation du fait accompli, les membres du Conseil Famille et Société de la CEF sont en total décalage avec les fidèles de la base qui, eux, sont disposés à mener le combat jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à l’abrogation pure et simple de la loi Taubira.
C’est pourquoi nous résisterons à cette injonction épiscopale à pratiquer un dialogue de sourds avec un gouvernement qui méprise la religion et la simple raison, et qui envoie ses sbires pour maltraiter des « veilleurs » et autres manifestants pacifiques. Résistance pacifique, mais résistance : celle qui nous est permise par le droit de l’Église, le droit naturel et la loi civile.
C’est aussi pourquoi nous vous prions instamment que les membres du Conseil Famille et Société soient révoqués par la Conférence des Évêques de France et remplacés par des personnalités qui ne craignent pas de témoigner de la vraie foi catholique et de sa morale, et qui ne cèdent pas à la pression médiatique du lobby homosexuel.
Dans cette attente, nous renouvelons tout notre attachement à l’Église et aux valeurs non négociables de celle-ci, ainsi que notre fidélité au Magistère à travers nos Pasteurs légitimes. C’est dans cet esprit filial que nous vous prions de croire, Monseigneur, à l’assurance de nos sentiments respectueux et dévoués
Naturellement il n’y a aucune égalité entre l’accouplement et la sodomie ou le lesbianisme. En tant que catholique je pense que le mariage homosexuel est une anormalité qui a créé une grande injustice par rapport à la polygamie et la polyandrie ou la possibilité d’autres « unions civiles » non sexuelles. Le « mariage » homosexuel « légal » est une inégalité et une anormalité inacceptables que nous devons rejeter et effacer rapidement! Honte au gouvernement, à nos « élites », à l’assemblée nationale, au sénat, etc. qui cultivent le désordre et la merde en dénaturant le mot mariage!