Le 31e pèlerinage de Pentecôte s’est achevé hier à Chartres, sous la pluie.
Il avait commencé à Notre-Dame de Paris, avec Mgr Beau, auxiliaire du diocèse, qui a donné l’homélie :
A Chartres, Mgr Pansard, diocésain, et Mgr Aumonier, évêque de Versailles, ont accueilli les milliers de pèlerins :
Pour retrouver les photos de ce pèlerinage, c’est par ici.
Dans son sermon, Mgr Aumonier est revenu sur le thème de ce pèlerinage : l’éducation :
“Notre vie est une longue éducation, comme le furent pour nos pères la sortie d’Egypte et les 40 ans au désert. Comme le disait Jean-Paul II, l’éducation veille à plus “être” avec les autres et pour les autres, à plus “être” qu’à “avoir”. Ainsi, elle concerne l’Homme dans toutes ses dimensions, physiques, morales et spirituelles. Au cœur de la Famille, on expérimente comment deux personnes différentes et complémentaires, un homme et une femme, participent à la création sans se substituer au Créateur.
C’est en son sein que nos parents nous aident à découvrir nos talents et notre personnalité, à développer notre jugement, à mieux vivre de la vie théologale et des sacrements. Le verbe de Dieu lui-même a voulu apprendre de Joseph et de Marie la prière personnelle, familiale et sociale, l’appartenance au peuple d’Israël, l’obéissance quotidienne; il a voulu apprendre par ses souffrances l’obéissance (cf. lettre aux Hébreux).
L’éducation demande un travail sur soi-même, parce qu’elle expose aux questions et aux doutes, elle demande de faire confiance à Dieu, elle demande du courage devant l’incompréhension ou le silence, elle demande des sacrifices, des choix matériels et parfois professionnels, un vrai oubli de soi. Elle consiste aussi à donner l’exemple de l’engagement dans la vie sociale, dans la politique, dans la vie professionnelle. Enfin, elle a pour but de servir les vocations, ou plutôt de servir chaque vie, puisque chaque vie répond à une vocation.
La personne humaine n’est pas un objet ou un numéro dans la chaîne de la consommation, elle est unique: Dieu nous appelle chacun par notre prénom et par la mission qu’il nous confie. C’est pour toutes ces raisons que les parents sont les premiers responsables de l’éducation de leurs enfants, et de leur scolarisation dans l’école de leur choix. La légitimité de ce droit est un combat continuel contre l’esprit du monde qui présente la famille comme incapable et la religion comme aliénante. Pour le remporter, restons sans cesse proche de la Vierge Marie pour aller là ou le Seigneur nous conduit et faire ce qu’il nous dit.”
Que ce soit l’homélie du lancement du pèlerinage, celle du Dimanche et celle du Lundi de Pentecôte, toutes étaient des nourritures spirituelles d’exceptionnelle qualité. La première m’a marquée par l’appel à la vérité et à la cohérence de nos vies avec celle de notre modèle, le Christ. La seconde m’a marqué par son auteur, un prêtre de la Fraternité St Vincent Ferrier, grand promoteur de la petite église domestique et la dernière homélie, entendue sous la pluie glaciale …