Dans un de ces communiqués dont il a le secret, mais qui sont en fait et très souvent de véritables petits éditoriaux, Bill Donohue, président de la Catholic League, commente le clip promotionnel de la chanson titre The Next Day du dernier album de l’icône malsaine du rock britannique David Bowie.
David Bowie est de retour, mais heureusement pas pour longtemps. L’ambidextre*, bisexuel et Londonien âgé refait surface interprétant cette fois-ci un personnage ressemblant à Jésus traînant dans une boîte de nuit crapoteuse fréquentée par des prêtres, des cardinaux et des femmes à moitié nues.
La vidéo est jonchée d’excès caractéristiques : un prêtre frappe un SDF, tandis que d’autres s’occupent à battre des femmes, une auto flagellation est montrée, une danseuse avec des mains ensanglantées présente des signes de stigmates, et l’on sert à un client deux yeux sur un plateau. Les paroles de la chanson parle du « prêtre raidi de haine » et de « femmes habillées en homme pour le plaisir de ce prêtre ». La chanson s’achève sur « Ils peuvent travailler avec Satan tout en s’habillant comme des saints ». Pour faire court, la vidéo reflète l’artiste : c’est un foutoir.
Bowie n’est rien d’autre que confus en matière de religion. Il fit un jour cette confession : « J’étais jeune, libre comme l’air et à cette époque j’étais attiré par le bouddhisme thibétain. Je pensais : “C’est là qu’est le salut”. Ça n’a pas vraiment marché. Puis je suis passé par Nietzsche, le satanisme, le christianisme… la poterie, puis j’ai fini par devenir chanteur ». Dommage que la poterie n’ait pas marché.
Mais Bowie ne laisse pas tomber sa tentative de savoir qui il est. « Je ne suis pas tout à fait un athée et ça me soucie. Il y a encore des petits trucs qui me retiennent. Bon, disons que je suis presque un athée. Donnez-moi encore quelques mois ».
Bon, Bowie a eu plus que quelques mois car il a prononcé ces paroles voici dix ans. Sais pas trop ce qu’il croit aujourd’hui (quiconque n’est pas tout à fait un athée, n’est pas un athée), mais à coup sûr il ne peut s’empêcher de réfléchir à la Cadillac des religions, à savoir le catholicisme romain. Il y a encore de l’espoir pour lui.
* L’expression switch-hitting est intraduisible en français puisqu’elle provient du vocabulaire technique du baseball : un switch-hitter est un “batteur” (un frappeur) qui peut indifféremment frapper la balle de la main droite ou de la main gauche.
Pauvre Bowie. Perdu à tout jamais dans son moi seul.
Dieu, le père de Jésus, est celui qui a permis cette vidéo parce qu’il est amour et accepte toutes les souffances.
Bowie fait la gloire du créateur sans le savoir. Pauvre idiot.
Il est à noter qu’une des actrices du clip est française et se nomme Marion Cotillard. Je ne sais combien de dollards elle a gagné pour cela mais sans doute avait-elle des choses à se faire pardonner par les ” puissants”.