Lors du dernier conseil presbytéral, Mgr Jaeger, évêque d’Arras, a invité le père abbé de Fontgombault Dom Jean Pateau pour qu’il présente l’avenir de l’abbaye de Wisques. La difficulté de renouvellement de l’actuelle communauté et le décès de l’abbé Lugez ont amené les bénédictins à revoir l’avenir de l’abbaye. Fallait-il fermer ou trouver une autre communauté ? L’actuelle abbaye de Wisques avait été fondée par des pères de Fontgombault à la fin XIXème siècle. L’abbaye de Fontgombault a été fondée dans le Berry, par Pierre de l’Etoile et ses compagnons, ermites, en 1091. En 1948, après la seconde guerre mondiale, l’abbaye redevient bénédictine avec l’installation de 22 moines venus de Solesmes.
La communauté, très nombreuse, songe encore à essaimer. Wisques comprend une moyenne d’âge de plus de 75 ans, à la différence de Fontgombault (âge moyen de 51 ans). Plusieurs moines font des “stages” à Wisques au cours du premier semestre 2013. Une solution de reprise est ainsi envisagée. L’installation de 13 moines à l’automne 2013 est envisagée. La nouvelle communauté devrait être forte de 18 religieux.
Plusieurs questions ont été posées par les doyens : sur les relations avec la population chrétienne locale, sur le rite liturgique, sur les activités pratiques (hôtellerie, culture, activités artistiques). Les moines n’ont pas pour mission première l’animation des communautés paroissiales. Cependant comme de nombreux monastères, ils accueilleront les chrétiens qui désirent prier et se ressourcer. Le rite de la liturgie de l’abbaye est celui de la forme extraordinaire. Le père abbé espère que la communauté pourra reprendre et développer les activités matérielles qui donneront subsistance à la communauté. Hôtellerie, travaux d’agriculture et, probablement, atelier artistique dont céramique.
Pour avoir été plusieurs fois à Fontgombault, je puis vous assurer que la messe conventuelle n’est plus célébrée selon la forme extraordinaire.
La forme extraordinaire est célébrée lors des messes basses. Quant à la messe conventuelle, elle est bien plus proche de la forme extraordinaire (temporal, offertoire et canon de la forme extra) que de l’ordinaire.
La messe conventuelle est effectivement en rite “ordinaire” ; c’est-à-dire la messe voulue par Paul VI lors de la réforme liturgique, sans les “adaptations” imposées à tous les fidèles par un clergé en mal de nouveauté.
Non, la messe conventuelle n’est pas célébrée selon le missel de 1969.
un monastère, c’est aussi la présence d’une communauté priante, un modèle de vie qui a animé cette région depuis le 9e siècle, son action sera certainement appréciée
Certes, mais la messe extraordinaire est un tout. Y déroger, c’est reprendre la messe ordinaire… certainement avec beaucoup plus de respect qu’en bien des endroits !