Le président Obama vient d’accorder à titre posthume la Medal of Honor du Congrès, la plus haute distinction militaire américaine, à un aumônier militaire de l’US Army (l’Armée de Terre) pendant la guerre de Corée. La cérémonie de remise de médaille au Père Emil J. Kapaun, originaire du diocèse de Wichita (Kansas), a eu lieu le 11 avril.
Le plus simple est de traduire la citation officielle :
« Au cours de son service auprès de la compagnie d’état-major du 8e régiment de cavalerie de la 1e division, l’aumônier Emil J. Kapaun, s’est distingué par un héroïsme, un patriotisme et une abnégation extraordinaires, les 1er et 2 novembre 1950. Pendant la bataille de Unsan, Kapaun servait au sein du 3e bataillon. Lorsque les forces communistes chinoises eurent encerclé le bataillon, Kapaun a continué à se déplacer sans peur d’un emplacement à un autre, sous le feu direct de l’ennemi, pour récupérer des blessés et les mettre à l’abri. Lorsqu’il n’a plus été en mesure de les déplacer, il a creusé des abris pour les mettre hors d’atteinte de l’ennemi. Tandis que les forces chinoises approchaient, il rejeta plusieurs occasions de s’échapper et se porta volontaire pour rester en arrière et prendre soin des blessés. Il fut fait prisonnier le 2 novembre par les forces chinoises.
Après avoir été capturé, Kapaun et d’autres prisonniers furent été emmenés à pied vers le nord pendant plusieurs jours vers les camps de prisonniers. Pendant la marche, Kapaun montra l’exemple en s’occupant des soldats blessés, en refusant de s’arrêter de porter les brancards des blessés et en encourageant les autres à faire leur part.
Une fois arrivé au camp, Kapaun risqua sa vie en circulant de nuit à la recherche de nourriture, s’occupant des malades et encourageant ses compagnons à approfondir leur foi et leur humanité. À une occasion au moins, il fut brutalement puni pour sa désobéissance, et forcé de rester nu à l’extérieur par une température inférieure à zéro. Lorsque les Chinois eurent mis en place un programme de rééducation, Kapaun rejeta poliment et patiemment tous les arguments avancés par les instructeurs. Plus tard, il trompa ses geôliers en célébrant la messe de l’aurore du jour de Pâques 1951.
Lorsqu’il commença à souffrir des conséquences de son emprisonnement, les Chinois le transférèrent dans un hôpital sans hygiène et sans chauffage où il mourut dans l’isolement. Au moment d’être transféré, il demanda le pardon de Dieu pour ses ravisseurs et fit promettre à ses compagnons de captivité de garder la foi. Il mourut en captivité le 23 mai 1951.
L’aumônier Emil J. Kapaun a risqué sa vie à plusieurs reprises pour sauver la vie de nombreux compatriotes. Son courage extraordinaire, sa foi et son autorité ont inspiré des milliers de prisonniers pour survivre aux conditions infernales, résister à l’endoctrinement de l’ennemi et conserver leur foi en Dieu et en leur pays… »
Un site internet, Father Emil J. Kapaun, est dédié à la cause en canonisation de ce serviteur de Dieu (depuis 1993), ouverte par le diocèse de Wichita. On annonce, pour cet été, la parution d’un ouvrage de Roy Wenzel, The Miracle of Father Kapaun.
Merci à l’abbé H. B. pour sa traduction !
Il est un exemple pour tous nos prêtres et pasteurs qui bientôt devront, à son exemple, sacrifier beaucoup pour rassembler, protéger et garder le troupeau qui leur est confié et ne pas craindre de donner leur vie pour que la Joie qui les habite, celle du Christ, devienne un grain de sénevé qui poussera dans le cœur de tous vos frères et sœurs qui accepteront comme vous de suivre le Divin Amour : SOLI DEO.