Extrait du discours d’ouverture de la conférence des évêques de France à Paris, par le cardinal André Vingt-Trois :
“Comme tout le monde, vous aurez remarqué comment le pape a mis en valeur sa mission d’évêque de Rome qui est le fondement de sa charge universelle. Il ne s’est pas contenté de le faire le premier soir à la loggia de Saint Pierre. Il a repris avec persévérance cette ligne dans ses interventions et ses prédications. Peut-être faut-il y voir une intention d’infléchir au moins la représentation que l’on se fait du pape et les attitudes à son égard ? Certains, sautant allègrement par-dessus la tête des évêques ne voient-ils pas dans le pape une sorte de super évêque, ou, mieux encore de curé du monde… ? Il me semble que la manière de faire suivie par le pape François induira une pratique plus conforme à la tradition et à l’ecclésiologie. Le pape n’est pas en séjour à Rome comme il pourrait être ailleurs. Il est pape parce qu’il est évêque de Rome. Comme les cardinaux français ont eu le privilège de le faire de vive voix, je renouvelle ici, en notre nom à tous, l’expression de notre profonde communion au Pape François et l’assurance de notre prière pour son ministère.”
Si le pape, depuis Jean-Paul II notamment, est devenu une sorte de “curé du monde”, c’est en raison de la défaillance des épiscopats locaux et de la crise sacerdotale, qui ont désorienté les fidèles catholiques. Ce n’est pas donc la manière de faire du nouveau pape qui induira une pratique plus conforme à la tradition, mais le rôle que tiendront les évêques au sein de leur diocèse. Leur rôle dans l’éducation catholique, et authentiquement catholique (catéchisme, écoles…), leur accueil des nouvelles communautés dynamiques et souvent traditionnelles, l’enseignement, la belle liturgie, l’encouragement des fidèles militants, la défense des principes non négociables, etc.
on attend surtout de nos évêques qu’ils se montrent fermes et courageux pour enseigner et guider les fidèles dont ils sont responsables en matière de Foi et de mœurs, dans une entière communion de pensée, de paroles et d’actes avec leur chef, l’évêque de Rome, comme l’a voulu Notre Seigneur pour son Eglise.
l’Unité, tant désirée par Jésus, ne peut se réaliser que autour du Saint Père. on en a assez de cette plaie de l’Eglise de France qu’est le Gallicanisme dont sont atteint encore beaucoup trop de nos évêques.
combien d’évêques répercutent ils dans leurs diocèses de France les enseignements et catéchèses si riches de nos derniers papes ?
dans mon diocèse l’année de la foi est complètement zappée… on nous parle de social, de solidarité, des droits de l’homme, de Partâââge… mais Dieu ou le spirituel….
Curieux je ne suis pas surpris du tout de la réaction de Mgr André Vingt-Trois. La voix de Bossuet en ce XXIe siècle résonne par sa voix.
Qu’il sache que là où est Pierre là est le vicaire du Christ. Il le fut à Jérusalem, à Antioche, à Rome à Avignon et même à Viterbe, Venise, etc Afin que l’Archevêque de Paris ne s’illusionne pas trop, voici un bref rappel de ce qui advint en 1801. Le Pape Pie VII a déposé l’ensemble de l’Épiscopat français, avec l’accord de Napoléon 1er…. c’est le début de la fin des principes de l’Église gallicane, et la reconnaissance, implicite, de la primauté de juridiction du pape. Au cas où il l’oublierait, le Pape François, certes évêque de Rome, est le pape et quand il parle des cardinaux il dit mes cardinaux, ce que même Benoît XVI n’aurait pas eu l’audace de les appeler ainsi. C’est tout dire, n’est-ce pas?
” Il est pape parce qu’il est évêque de Rome”.
Il faut inverser l’ordre des mots “il est évêque de Rome parce qu’il est Pape ou bien “il est pape et évêque de Rome”. Petite leçon de catholicité, avec ttes mes excuses :
Pierre est premier à reconnaître en Jésus le Christ, fils du Dieu vivant, ce que la Christ attribut à l’action de l’Esprit de Dieu, spécifiquement, sur St Pierre. On voit aussi la fréquence des allusions à Pierre dans tous les évangiles, puis le passage de l’évangile de St Jean (pêche miraculeuse) où le christ donne explicitement à St Pierre la tâche de « faire paître ses agneaux » et où l’on voit l’ascendant de St Pierre sur les disciples qui le suivent à la pêche (cf « pécheurs d’hommes). C’est à lui “d’affermir ses frères”. sans oublier que “sur cette pierre je bâtirait mon Eglise”.
Le Pape est donc vicaire du Christ, donc chef de l’Eglise et des autres évêques, et tient cette charge du Christ ; il l’est à Rome car il est héritier du diocèse de St Pierre qui est venu à Rome, là où St Paul n’est venu que prisonnier.
Bien sur, le papes ne sont pas tous saints ni infaillibles par eux-même, mais les évêques doivent travailler en communion avec lui, sans coup de couteau dans le dos.
(En accord avec Charles et Rocheteau) ;
La sociologie, l’histoire, la mécanique des fluides, l’écologie, la démocratie (« Pour ma part, je pense que… » de Mgr Vingt-Trois), …. , c’est bien, mais quand nos Bergers nous parleront-ils du Bon Dieu, de Sa Création et de Ses Commandements ?
Bien heureusement, certains de nos évêques le font.