Lundi matin 15 avril 2013.
Même si, dans notre haut pays, nous ne sommes pas encore à l’abri de quelques épisodes de neige ou de gel (il nous est arrivé de voir les sommets dont nous sommes entourés saupoudrés de blancs flocons un 20 juin!), la seconde moitié de ce mois d’avril s’ouvre sur des jours radieux et enchanteurs.
Ce matin, au lever du soleil, alors que nous étions véritablement saisis par la beauté de la création qui nous enveloppe, Frère Maximilien-Marie chantonnait un cantique d’Henri Colas qu’il avait appris à l’école maternelle, avec les bonnes religieuses de la Présentation de Marie. Il en est certainement parmi vous qui le connaissent aussi et qui, peut-être, auront plaisir à en relire les paroles, à défaut de pouvoir vous en communiquer aussi un enregistrement.
En ces jours où l’agitation et le trouble montent de toutes parts, n’est-il pas « vraiment juste, nécessaire, équitable et salutaire » de faire nôtres souvent les paroles du troisième couplet de ce cantique?
Lully.
Jonquilles au pied du Mesnil-Marie – 15 avril 2013
Dans le silence du matin,
Ô Jésus, descends dans mon âme,
Sois mon compagnon de chemin :
Mon cœur ardemment te réclame.
N’es-Tu donc pas le grand ami
Dont le souvenir me réveille,
Tandis que je dors à demi,
Que mon esprit encor’ sommeille.
Comme à Ton humble laboureur,
En mes mains remets la charrue,
Guide mes pas, ô doux Sauveur
Dans la terre encore si nue.
Pour que mon soc creuse profond,
Donne-moi Ta force divine ;
Pour que mon labeur soit fécond,
Que Ton regard vers moi s’incline.
Pour convaincre les incroyants,
Malheureux que l’erreur enchaîne,
Inspire-moi les cris puissants
De l’amour plus fort que la haine ;
Si les obstacles sont nombreux,
Si l’ennemi trouble ma route,
Oh! loin de détourner les yeux,
Viens écarter de moi le doute.
Si la fatigue me surprend :
Par pitié, pour ma main qui tremble,
Viens à moi, je suis Ton enfant :
Nous travaillerons mieux ensemble.
Jusqu’au soir, reste près de moi ;
Puis, quand du repos viendra l’heure,
Je m’endormirai près de Toi,
Et Tu garderas ma demeure.
Henri Colas (éditions Arc-en-ciel – 1946)
Ma maman me le chantait il y a bien longtamps…et je ne l’ai pas oublié