L’archevêque de Cuenca, en Equateur, s’est élevé contre la décision du gouvernement de rendre la pilule du lendemain gratuitement accessible dans les centres de santé depuis le début de cette semaine, en exigeant qu’on dise aux femmes qui la demandent « la vérité globale » sur cette « contraception d’urgence ».
Mgr Luis Cabrera Herrera a affirmé que ses promoteurs ont le « devoir moral » d’informer les utilisatrices de tous les effets du Lévonorgestrel qui a comme troisième mode d’action l’inhibition de la nidation de l’embryon dans l’utérus de la femme, qui normalement se produit quelque sept jours après la fécondation.
Dans un communiqué signé du 2 avril l’archevêque a dénoncé le fait que sous le concept de « santé sexuelle et reproductive » plusieurs agences de l’ONU et de l’OMS font « d’énormes campagnes en faveurs des anticonceptifs et des préservatifs », dans le but affiché de prévenir les grossesses non planifiées, les maladies sexuellement transmissibles et les avortements provoqués. « Pour les justifier, ils ont recours à des statistiques alarmantes et supposément dignes de foi », et bénéficient de grandes quantités de ressources et même de l’appui sans conditions de la part de nombreux Etats et d’ONG. Parlant de la pilule du lendemain, il a poursuivi :
« Ces campagnes sont présentées comme relatives à la santé publique ; c’est la raison pour laquelle la dimension éthique doit aussi être prise en compte. Ce qui est éthique, dans ce cas, a rapport avec “ce qui se dit” mais aussi avec “ce qui est occulté” à propos de ses effets sur la santé intégrale, particulièrement celle de la femme qui est la plus directement touchée.
« De ce point de vue, aussi bien ceux qui la produisent que ceux qui en font la promotion ont la responsabilité éthique de dire “toute la vérité” au public. Cette même obligation morale s’étend au père et à la mère de famille, tout comme au médecin qui a droit à l’objection de conscience. »
Cette vérité, a rappelé Mgr Cabrera, inclut les effets du Levonorgestrel sur la santé physique, psychique et sociale : « des données qui ne sont pas toujours fournies ».
« De même, il faut se poser la question de savoir si, dans les pays où la contraception a été imposée, les grossesses non planifiées ont disparu ? Y a-t-on éliminé les infections sexuellement transmises ? A-t-on réduit le nombre d’avortements provoqués ? Les statistiques nous disent que non ; au contraire, elles signalent une augmentation du nombre des maladies. Pourquoi le taire ? »
« Les campagnes multimillionaires pour légaliser son utilisation ont donc l’obligation morale de dire toute la vérité. Seule la vérité nous rendra libres en vue de prendre les meilleures décisions », a-t-il conclu.
L’archevêque de la plus importante ville du pays, Guayaquil, a lui aussi dénoncé la décision du gouvernement de Rafael Correa, le président ayant pris la parole lui-même pour se féliciter de la gratuité de la pilule du lendemain.
« Le président Correa n’est pas Dieu, il ne peut prétendre à des attributions divines pour entrer dans la conscience des gens afin de la modeler », a-t-il lancé. Pour Mgr Antonio Arregui, prenant le contre-pied des autorités civiles, les choses sont claires : la pilule du lendemain peut être abortive.
A Quito, la capitale, la Pastorale familiale de l’archidiocèse a appelé la population à participer ce samedi 6 avril à une Journée d’oraison pour demander à Dieu de « sauver notre Equateur, consacré au Sacré Cœur de Jésus, de toutes ces lois immorales et criminelles qui dessèchent nos familles, nos enfants et notre société ».
L’organisme a prévenu que l’Equateur « n’a jamais été aussi près d’en finir avec le droit à la vie dès la conception » et avec la famille basée sur le mariage entre un homme et une femme – oui, même un pays comme l’Equateur est aux prises avec les pressions du lobby gay de légaliser les unions homosexuelles. « Avec cette loi chacun peut décider ce qu’il veut être, aujourd’hui femme, demain homme ou vice versa, et les homosexuels pourront se marier ou adopter ».
La décision de rendre cinq types de contraceptifs, y compris la pilule du lendemain, gratuits et accessibles aux mineures sans que leurs parents soient au courant, ouvre la voie à de « graves dommages pour la vie de la femme », et dans le cas d’une action abortive, « pour celle d’un enfant récemment conçu ».
C’est précisément pour que Dieu sauve l’Equateur de ces lois que les Equatoriens doivent s’unir dans la prière qui se déroulera à l’ombre de la « Croix du Pape, au parc de la Carolina » dès 10 h samedi matin, en préparation d’une grande marche de l’Equateur pour la Vie et la Famille le 4 mai prochain.
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