Quelque 200 manifestants d’ultra-gauche brandissant des drapeaux rouges se sont rués dans la cathédrale de Buenos Aires, mercredi, alors qu’on ne savait évidemment pas que le cardinal Bergoglio serait élu à la chaire de Pierre le lendemain, pour réclamer des fonds pour l’école publique en Argentine. L’occupation a commencé le matin et s’est poursuivie pendant quelque cinq heures. Elle a empêché la célébration d’une messe en vue de l’élection du souverain pontife qui devait avoir lieu à midi, en présence de six évêques argentins.
Ils avaient apporté des tambours et des aliments.
Ils avaient menacé d’y rester indéfiniment. Il semble que l’ouverture d’un dialogue avec les pouvoirs publics ait provoqué l’arrêt de l’occupation.
Les manifestants, issus du « Mouvement populaire pour la dignité » (MPLD), réclament que les subventions du gouvernement de Buenos Aires aillent aux écoles d’Etat – laïques – plutôt qu’aux écoles privées dont plus de la moitié reçoivent des fonds publics. Le MPLD gère des écoles de tous niveaux, du jardin d’enfants au lycée.
Les manifestants avaient apposé une banderole sur la colonnade qui précède l’entrée de l’édifice religieux et l’une des activistes d’extrême-gauche a expliqué à la presse qu’ils avaient décidé de faire irruption à l’intérieur parce que « les portes étaient ouvertes » : « Nous sommes entrés, c’est un espace public qui est ouvert, nous avons posé des affiches dehors et dedans. »
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