Mgr Claude Dagens, évêque d’Angoulême, membre de l’Académie française, mais pas du Sacré Collège des cardinaux (à son grand regret) déclare que son cardinal préféré est le cardinal Guinéen Robert Sarah. Une façon d’empêcher son élection ? Mgr Dagens déclare au JDD que le cardinal Sarah
“représente un candidat réaliste, tant ses qualités sont évidentes. Non seulement il est africain, mais il a une expérience pastorale du monde et de la présence chrétienne dans des régions où il y a des défis à relever, comme la Chine et le Vietnam, et il connaît bien l’Europe. Au-delà de cette dimension internationale, son regard est celui d’un homme issu d’une famille pauvre. Enfin, et je peux en témoigner : il n’est pas carriériste [pas comme Mgr Dagens… ]. Dans les circonstances actuelles au Vatican, c’est une qualité considérable! Car parmi les cardinaux, vous n’en trouverez pas beaucoup.”
La majorté des cardinaux est donc carriériste selon Mgr Dagens. Bientôt âgé de 73 ans, l’évêque d’Angoulême voit arriver l’âge de la retraite à grands pas.
“Une soutane blanche sur un visage noir, ce serait magnifique! Mais pour nous, catholiques, la nationalité du pape est secondaire. Nous sommes liés à toutes les nations du monde. L’important, c’est l’homme. Je prie donc pour Robert Sarah, même s’il doit trembler en ce moment face à l’ampleur de la charge éventuelle.
Quels sont les défis que devra affronter le prochain pape?
Vivre l’Évangile du Christ. Mettre en œuvre la vérité et l’amour de Dieu, d’une manière résolue, solidaire, courageuse. Il faut encourager les évêques à ne pas avoir peur. À oser manifester la foi et la vitalité chrétiennes au milieu des difficultés. Benoît XVI a été admirable pour recentrer l’Église sur la foi, la charité et la prière. Mais il a été très mal entouré… et très seul.”
Et très mal obéi aussi. Comme sur Summorum Pontificum, qui n’a pas du parvenir dans le diocèse d’Angoulême depuis 2007.
“L’atmosphère à Rome, je le sais de source sûre, est très troublée ces jours-ci. Très violente. Le renoncement de Benoît XVI a laissé les cardinaux pantois. Ils ne savent pas comment affronter cette situation. Ils sont dépassés. Il règne une logique de cour à Rome. Le Vatican, c’est quinze villages avec différentes tribus. Quand l’Église fonctionne comme des tribus qui s’ignorent ou se détestent, rien ne marche. C’est cela qui a engendré la corruption.”
Bien qu’Africain, le cardinal Sarah est bien au fait de la décadence occidentale. En 2009, il dénonçait l’idéologie du genre en ces termes :
“La théorie du genre est une idéologie sociologisante occidentale des relations hommes-femmes, qui s’attaque à l’identité sponsale de la personne humaine, à la complémentarité anthropologique entre l’homme et la femme, au mariage, à la maternité et à la paternité, à la famille et à la procréation (…) elle est contraire à la culture africaine et aux vérités humaines éclairées par la Révélation divine en Jésus Christ […] [L’idéologie du genre] sépare le sexe biologique de l’identité masculine ou féminine en affirmant que celle-ci n’est pas intrinsèque à la personne mais qu’elle est une construction sociale (…) Cette identité peut – et doit – être déconstruite pour permettre à la femme d’accéder à une égalité de pouvoir social avec l’homme et à l’individu de “choisir” son orientation sexuelle (…) les relations hommes-femmes seraient gouvernées par une lutte de pouvoir (…) [Cette] idéologie irréaliste et désincarnée dénie le dessein de Dieu [en affirmant qu’au départ les individus sont] indéterminés [et que] c’est la société qui façonne le genre masculin et féminin au gré des choix changeants de l’individu”.
En 2010, alors secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, Mgr Robert Sarah avait fustigé ce qui mine l’Occident au profit de l’islam :
“[Le] vrai danger pour les Européens, c’est le relativisme, le manque d’attention à la foi, la faiblesse de la religion, l’indifférence au sacré […] véritables ennemis pour notre foi qui pourraient créer un terrain fertile pour l’éventuelle pénétration future de l’islam dans toute l’Europe”.
En 2011, président du Conseil Pontifical Cor Unum, qui gère les initiatives charitables du Saint Siège, il a recadré la progressiste Caritas Internationalis durant son Assemblée générale à Rome :
“Aujourd’hui, chers amis, le drame de l’homme moderne, ce n’est pas de manquer de vêtements ou d’habitat, la faim la plus tragique et l’angoisse la plus terrible de notre monde, ce n’est pas de manquer de nourriture : c’est bien plus l’absence de Dieu et le manque d’amour véritable, cet amour qui nous a été révélé sur la Croix. Voilà pourquoi nous tous sommes appelés personnellement à ne pas transformer la charité en une simple “profession”, mais à être conscients que nous sommes personnellement porteurs d’un don : le trésor de la Parole et de l’Amour de Dieu qui nous transcende. Voilà le sens du mot témoin : être là pour Quelqu’un, et non pour soi-même. Saint Maxime le Confesseur est tranchant sur ce point : “Non seulement l’Amour se manifeste en distribuant les richesses, mais bien davantage en distribuant la Parole de Dieu et en se mettant personnellement au service d’autrui” au nom de Dieu notre Père. Le pain est important, la liberté est importante, mais la chose la plus importante de toutes est notre Foi au Dieu d’Amour et notre agenouillement pour l’adorer et le servir en servant les pauvres.”
Lors d’ordinations à la communauté Saint Martin, il déclarait aux nouveaux prêtres :
“Si nous avons peur de proclamer la vérité de l’Evangile, si nous avons honte de dénoncer les déviations graves dans le domaine de la morale, si nous nous accommodons à ce monde de relâchement des mœurs et de relativisme religieux et éthique, si nous avons peur de dénoncer énergiquement les lois abominables sur la nouvelle éthique mondiale, sur le mariage, la famille sous toutes ses formes, l’avortement, lois en totale opposition aux lois de la nature et de Dieu, et que les Nations et les cultures occidentales promeuvent et imposent grâce aux mass-média et à leurs puissances économiques, alors les paroles prophétiques d’Ezéchiel tomberont sur nous comme un grave reproche divin. « Fils d’homme, prophétise contre les Pasteurs d’Israël qui se paissent eux-mêmes. Les pasteurs ne doivent-ils pas paitre le troupeau ? Vous vous êtes nourris de lait, vous vous êtes vêtus de laine… Vous n’avez pas fortifié les brebis chétives, soigné celle qui était malade, pansé celle qui était blessée. Vous n’avez pas ramené celle qui s’égarait, cherché celle qui était perdue. Mais vous les avez gouvernés avec violence et dureté » (Ez 34, 2-4).”
Il semble bien penser.
De toutes façons, le Pape, qu’il aille par ici ou par là, va se cogner au schisme latent qui plane dans et sur l’église depuis avant Vatican II, ici il aura des opposants et là il en aura aussi. Car la Vérité est tellement malmenée depuis un siècle et les rites tellement exacerbés dans leurs expressions que chacun voit midi à sa porte. Les juges finaux seront de toutes façons le peuple qui irons où n’irons pas là où l’on voudra les faire entrer.
S’il ne veut pas rester sur place le ,ouvreau Pape devra trancher au milieu du peuple et au milieu des prélats.
Nous allons voir d’autre part ce que Benoît XVI a semé en vérité dans les cardinaux électeurs, c’est à dire de quel côté ira le Pape qui aura reçu la majorité des votes de ceux auxquels il plaira. Nous saurons ce que Benoît XVI espérait.
Pour tous ceux qui sont engagés dans l’action caritative,les paroles de Monsieur le cardinal SARAH sont lumineuseS.
Quelle outrecuidance de la part de Mgr Dagens de se permettre de juger les membres du collège cardinalice… par dépit ?
Les homélies du cardinal Sarah méritent d’être diffusées. Nous avons bien besoin qu’on nous dise que “l’occident” européen ou d’Amérique du Nord est menacé de mort par suite du modernisme et du relâchement des moeurs. Ce relâchement va en sens invers d’un dirigisme croissant. Les contraintes qui s’imposent aux sociétés par voie législative ou réglementaire sont de plus en plus nombreuses, au point que même l’autorité naturelle des parents sur leurs enfants est battue en brèche. Ainsi les familles éprouvent des difficultés croissantes à élever et éduquer leurs enfants parce que la société de plus en plus dirigiste fait tout pour s’arroger une influence dans ce domaine privé.
L’ Eglise en Occident a trop souvent de la timidité ou un manque de lucidité envers les cliques diaboliques qui ont pris le pouvoir dans nos sociétés.
Que Dieu t’entende pour que Robert SARAH soit choisie par ses paires au conclave. On veut un Pape Saint en esprit, en parole, en acte et par le corps. Il pourra unifier le monde plus particulièrement la maison du Christ. Je lui souhaite bonne chance et que l’Eternel des Armées soit avec lui, Amen.
Je confirme que l’obéissance au Saint Père concernant l’application du Motu Proprio n’est pas parvenue jusque dans le diocèse d’Angoulême…pour le moment mais celà ne saurait tarder, n’en déplaise à son éminence.
Quant au soutien affiché au Cal Sarah, j’aurais tendance à y voir le “baiser de Judas”.