Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a reçu jeudi 21 février dernier l’instance dirigeante de la Conférence épiscopale. Il s’agissait de la neuvième séance de l’instance de dialogue entre le Gouvernement et l’Eglise catholique en France, créée en 2002 sous Lionel Jospin. La réunion a associé le ministre de l’intérieur, chargé des cultes, Manuel Valls, et les ministres des affaires étrangères, Laurent Fabius, de l’éducation nationale, Vincent Peillon, de la justice, Christiane Taubira, des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, de la culture et de la communication, Aurélie Filippetti, de l’enseignement supérieur et de la recherche, Geneviève Fioraso, des droits des femmes, Najat Vallaud Belkacem et de la famille, Dominique Bertinotti.
Mgr Luigi Ventura, Nonce apostolique, conduisait la délégation de l’Eglise catholique en France, composée du cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, président de la Conférence des évêques de France, Mgr Hippolyte Simon, archevêque de Clermont, vice- président, Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Lille, vice-président, Mgr Bertrand de la Soujeole, secrétaire de l’instance de dialogue et Mgr Antoine Herouard, secrétaire général de la Conférence des évêques de France.
Cette instance se réunit chaque année afin de régler les questions institutionnelles et administratives d’intérêt commun entre l’Etat et l’Eglise, et d’échanger autour de thèmes d’actualité. Il y en avait un certain nombre… Les débats ont porté sur la présence cultuelle dans les lieux de rétention, dans les établissements pénitentiaires et dans les hôpitaux, car les aumôniers catholiques sont peu à peu supplantés par des aumôniers musulmans.
Les participants ont également évoquées les questions liées à l’accès au séjour des religieux étrangers. L’utilisation culturelle des édifices cultuels a été évoquée, car des concerts païens ont lieu régulièrement dans des églises et à la reconnaissance des diplômes universitaires. Pour la 37e édition du Printemps de Bourges, un concert de Patti Smith sera ainsi organisé dans la cathédrale de Bourges. Pour les organisateurs, la venue de la légende du rock sous les voûtes de la cathédrale gothique est «un moment d’histoire»…
Tout aussi important est l’accord trouvé entre le gouvernement français et l’Église qui est en France, confirmant la reconnaissance des grades et diplômes délivrés par les universités catholiques. Alors que la gauche avait menacé de remettre en cause cet accord signé sous l’ère de Nicolas Sarkozy. Dans un rapport des Assises de l’Enseignement Supérieur en France, remis au Président de la Républlque, François Hollande, il avait été demandé d’annuler cet accord visant à une reconnaissance des différents diplômes des pays européens, après une mise aux normes.
De son côté, le gouvernement a rappelé l’importance qu’il attache à la liberté de conviction et à la liberté de religion dans le monde. En effet, comme le rapporte l’Observatoire de la christianophobie, les chrétiens sont de plus en plus persécutés dans le monde. Mais cette question de liberté de conviction touche aussi directement la France, avec le projet de loi Taubira et plus généralement, les lois dites liberticides, visant à faire de l’homosexualité quelque chose de normal. Or, en Australie, l’Eglise est sous le feu de lois antidiscrimination, car elle ose refuser le recrutement de personnes ayant des tendances homosexuelles aussi bien dans ses séminaires que dans ses écoles. Une chose qui ne manquera pas d’arriver en France, sous le poids du lobby LGBT.
Un échange courtois est intervenu sur les questions de société et notamment sur la dénaturation du mariage. Les participants sont restés très discrets sur ce sujet. Les représentants catholiques ont-ils affiché une ferme détermination sur ce sujet ou, au contraire, ont-ils cédé à un odieux marchandage ? Le fait que le gouvernement ait cédé sur la reconnaissance des diplômes catholiques est-il le signe d’une générosité ou d’un marché ? L’avenir nous le dira.
Une rencontre ou l’hypocrisie etait de mise quand on voit les representants socialistes et leur mentalité Je trouve que les eglises qui sont des monuments sacrés doivent etre exclusivement reservées au culte .Pourquoi le groupe rock ne se produit il pas dans une mosquée?
Il serait temps que le peuple de France retrouve sa spiritualité au lieu de tout sacrifier au materiel.
C’est quoi ” l’Eglise qui est en France”? L’ Eglise de France est-ce celle de Vincent Peillon?
Auriez-vous des renseignements, sur l’échange à cette occasion, à propos de la question du projet de loi sur l’euthanasie prévu pour juin ?
J’attends une protestation vigoureuse de l’épiscopat français devant le projet de ce crime contre l’humanité qui tendrait à voler les derniers instants de lucidité à nos proches en fin de vie. D’autant que les papes successifs, depuis Pie XII jusqu’à Benoît XVI inclus, n’ont pas cessé d’appeler à la condamnation de ce crime.
Trop mous, toujours trop mous nos évèques de France devant notre gouvernement. On dirait qu’ils ne se rendent pas compte de la marche progressive et continue du bulldozer du laïcisme qui écrase inexorablement l’identité chrétienne de l’Europe. Ils manquent de conviction dans leurs engagements.
Les évêques se rendent très bien compte de ce que devient la fille aînée de l’Église, ils participent à sa déchéance en la vendant pour… pour rien en fin de compte, POUR RIEN ! Peut-être e ambitions perso…
À lire le quotidien -la croix- (je n’écrit pas l’acheter) c’est très clair, trop de prélats français voudraient que nous ressemblions aux protestants ! Personne ne les retient, qu’ils y aillent, ce ne pourra pas être pire si ce n’est mieux de voir plus d’églises où des offices traditionnels seraient dit ; commençons par là.
Ce qu’ils, refusent alors que le saint père a de nouveau autorisé ! Comme quoi, ils ne font que ce qu’ils veulent, pas ce qu’ils doivent.
En voyant l’obséquiosité de Mgr XXIII devant le représentant de l’avortement, du divorce, de l’euthanasie, du mariage homosexuel, on peut se dire que ce n’est pas là que l’Esprit souffle…
A la lecture de votre article, je n’ai rien compris de ce qu’il s’est réellement dit lors de cette réunion. Pourriez-vous préciser ?
En effet, s’agissait-il d’un aimable échange sur des questions d’actualité entre Catholiques et francs-maçons, plein de tolérance réciproque, ou bien d’une confrontation fondée sur la charité et sur la vérité ?
Il serait de bon ton que nos Bergers nous en disent plus.