L’abdication de Benoît XVI n’en finit plus de faire des remous. L’assemblée plénière de la Conférence des évêques de France devait se réunir le 19 mars prochain, afin notamment d’élire un successeur à Mgr André Vingt-Trois, qui arrive en fin de mandat statutaire, après deux mandats de 3 ans chacun. Il n’est donc pas rééligible à ce poste et la CEF doit lui trouver un successeur. Beaucoup sont sur les rangs, à commencer par le cardinal Philippe Barbarin, qui, comme Primat des Gaules, serait à sa place naturelle. Mais les archevêques de Clermont et de Rennes sont également en lice, pour une entrée en fonction au 1er juillet.Le cardinal Barbarin, qui est le plus classique de ces candidats, bénéficie, par défaut, du soutien de l’aile droite de l’épiscopat français, et de ceux qui craignent l’arrivée de Mgr Simon, le plus progressiste, à la tête du noyau dirigeant de l’épiscopat français. Mgr d’Ornellas, ancien auxiliaire de Paris, bénéficie du soutien du cardinal et de ses réseaux. Son élection permettra au cardinal archevêque de Paris de continuer à avoir un oeil attentif sur la CEF. Difficile de dire aujourd’hui qui réussira à faire pencher les évêques qui n’ont pas encore de préférence affirmée. Le cardinal Barbarin jouit d’une bonne image médiatique et, en ces temps troublés durant lesquels l’Eglise en France cherche un chef un peu charismatique pour redonner de la visibilité aux chrétiens dans la société, sa présence à la tête de la CEF serait un atout.
Selon Mgr Podvin, porte-parole de la CEF, le prochain président
“aura deux grandes tâches : premièrement, il devra pérenniser les discussions portant sur la représentativité de la vie, à travers les débats sur la fin de vie, les sujets bioéthique et les questions économiques et sociales et deuxièmement, il devra mettre en place la nouvelle évangélisation, dans le concret des communautés chrétiennes et en mettant un accent prioritaire sur la jeunesse.”
L’élection sera repoussée au mois d’avril, afin de pouvoir respecter le temps du conclave et tenir compte de l’arrivée du nouveau pape, aux environs de la fête des Rameaux.
En attendant, 65 évêques français participeront à une session de formation sur la Nouvelle Evangélisation, du 18 au 20 février 2013, à Angers, accueillis par Mgr Emmanuel Delma. Mgr Rino Fisichella, Président du Conseil Pontifical pour la promotion de la Nouvelle Evangélisation, y interviendra.
Vive le Cardinal BARBARIN !!!!!!!!!
Et vous oubliez une candidature de compromis qui circule de plus en plus, celle de l’archevêque de Montepelier Mgr Pierre-Marie Carré