16 milliards de dollars, uniquement pour les coûts médicaux directs : c’est l’addition, aux Etats-Unis, des nouvelles infections sexuellement transmissibles – généralement évitables ! – qui résultent (faudrait-il ajouter) généralement de l’activité sexuelle en dehors de son cadre normal, le mariage fidèle. Ce coût estimé tient compte des dépenses que représentera pour une personne donnée, tout au long de sa vie, le soin des infections et de leurs conséquences médicale, mais ne tient pas compte des coûts indirects comme le manque de productivité, ni du prix « intangible » : la douleur, la souffrance…
Chaque année, l’on y enregistre 20 millions de nouvelles infections, parmi lesquelles le sida engendre les dépenses les plus élevées, selon deux analyses statistiques publiées en début de semaine dernière par les Centers for Disease Control (CDC, l’organisme gouvernemental pour la sauvegarde et la protection de la santé). Le nombre total d’infections sexuelles recensées atteint quant à lui les 110 millions, étant entendu qu’il ne s’agit pas du nombre de personnes infectées mais de la prévalence des infections elles-mêmes qui peuvent être plusieurs à frapper une seule personne.
Les principales victimes sont les jeunes de 15 à 24 ans, qui représentent la moitié des nouvelles infections enregistrées sur une année. Les infections recensées, en retenant d’ailleurs les estimations les plus basses, précisent les CDC, sont les suivantes : chlamydia, gonorrhée, hépatite B virale, herpes HSV-2, HIV, papillomavirus humain, syphilis et trichomonas. Seules ont été recensées les infections résultant d’un contact sexuel.
La plupart de ces infections n’auront pas de conséquences graves mais certaines d’entre elles sont susceptibles de causer des problèmes de santé sérieux, surtout si elles ne sont pas dépistées et soignées à temps.
Chez les jeunes, 51 % des nouvelles infections frappent des jeunes femmes chez qui les conséquences sont potentiellement plus graves : douleurs chroniques, risque plus élevé de grossesse ectopique, risque plus élevé d’infertilité. Sans compter les cancers liés au papillomavirus humain.
Bien sûr la multiplication des partenaires est un facteur qui facilite la prévalence des infections, ainsi que certaines pratiques sexuelles : aussi les CDC invitent-ils au dépistage dès qu’on a un nouveau partenaire et visent-ils notamment les « hommes qui font des actes sexuels avec des hommes », ainsi que les personnes vivant dans des communautés où la prévalence des infections est élevée.
Les analyses présentées par les CDC résultent de l’étude des statistiques relevées aux Etats-Unis en 2008.
Les CDC sont censées contribuer à la sauvegarde et à l’amélioration de la santé des Américains. On s’étonnera donc de ne voir aucune recommandation visant à réduire le nombre des infections sexuellement transmissibles – l’abstinence avant le mariage, puis la fidélité dans le mariage, sont les meilleures protections ! –, mais seulement un dépistage augmenté…
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