Source photo : BioEdge. |
Une cour d’appel allemande vient de juger qu’une jeune femme âgée de 21 ans doit pouvoir connaître l’identité du donneur de sperme à qui elle doit la vie, au nom du droit de connaître son père biologique. « L’intérêt de la plaignante à connaître sa parenté doit être jugé comme prévalant sur les intérêts de la défense et sur le droit à de ne pas divulguer des informations sur le donneur », a estimé cette juridiction de Hamm.
Reste à savoir si les données relatives au père biologique ont été archivées ou détruites, mais le principe est bien posé : la jeune femme, qui a découvert il y a quatre ans que l’homme qui l’a élevée n’est pas son père, subit un tort du fait qu’elle n’a pas pu connaître son père véritable.
« Sarah P » a ainsi fait valoir l’application d’une jurisprudence de la Cour constitutionnelle qui affirmait, en 1989, que l’accès à l’héritage génétique constitue un droit de la personne. Mais la manière de consigner les éléments permettant d’identifier un donneur n’a été fixée qu’en 2007 par un nouveau jugement imposant qu’ils soient consignés et conservés par le médecin responsable pendant 30 ans, non pas pour permettre de retrouver le père biologique, mais pour permettre un meilleur dépistage des maladies héréditaires et infectieuses.
Il est maintenant question d’imposer la tenue d’un registre officiel qui permette de stocker de manière permanente les données des enfants conçus à la suite d’un don de sperme et de leur père biologique. On estime à 100.000 environ le nombre de personnes nées d’un don de sperme anonyme en Allemagne.
Une fois son identité connue, le père biologique peut être mis en demeure de subvenir aux besoins de son enfant, ainsi qu’à ceux de sa mère pendant les trois premières années après la naissance, et les services sociaux – qui apportent cette aide alimentaire en cas de père inconnu – ont le droit de rechercher le géniteur d’un enfant à cette fin.
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Voilà une obligation qui va faire réfléchir les donneurs de sperme !
Un être humain a le droit de savoir qui est son père et qui est sa mère, quelle que soit la loi votée par des représentants dont l’idéologie politique peut être sujette à caution.
L’accouchement sous X, la paternité non reconnue sont des refus de prendre ses responsabilité pour un acte de création auquel le père et la mère ont participé.
L’être humain privé de cette connaissance de ses origines sera en recherche permanente, sa vie durant, allant parfois jusqu’au suicide.
c’est une évidence : les progrés de la médecine,et en particulier de la médecine préventive font de la connaissance du patrimoine génétique une obligaton vitale
il est surprenant que nos députés “de droite” n’en aient pas fait une des bases de leur argumentation dans le débat sur le “mariage pour tous”
il est d’ailleurs tout aussi surprenant que les associations hostiles à la dénaturation du mariage aient fait l’impasse sur le sujet