On attend des millions de participants à la prochaine édition de la « Chaîne pour la vie » qui réunit annuellement les opposants à l’avortement depuis 1985, date à laquelle 2.000 personnes avaient manifesté ainsi en se tenant par la main dans la ville rurale de Yuba City, en Californie.
Ce sont maintenant 1.500 villes de l’ensemble des Etats-Unis qui organisent leur chaîne humaine, la plupart devant se former l’après-midi du premier dimanche d’octobre, rendez-vous désormais traditionnel, d’autres organisant leur manifestation priante un peu plus tard.
L’initiative est clairement chrétienne (et non catholique), centrée sur la prière, évitant toute manifestation politique : les textes des pancartes sont imposés pour éviter que des images choquantes puissent dissuader des paroissiens moins engagés de s’ajouter aux effectifs. Les organisateurs insistent sur la nécessité d’une atmosphère recueillie, sans « interaction » inutile avec les passants ou les automobilistes, et même priante.
L’objectif est certes d’en finir avec l’avortement légal mais aussi d’attirer l’attention du pays entier sur le fait que l’avortement tue un être humain, de mobiliser des gens qui par la suite vont souvent s’engager dans d’autres activités pro-vie et de leur permettre de travailler en réseau.
A Yuba, au bout de plusieurs années de ces manifestations pacifiques, soutenues par des veillées de prières, des campagnes de publicité, des manifestations devant des cliniques et des campagnes d’information de personne à personne sur la réalité de l’avortement, les établissements d’avortement chirurgical ont fermé leur portes dès 1990.