Merci, cher Robert Devreux, de m’avoir informé, dès le 15 mai dernier, de l’inauguration, vendredi 16 mai, d’une exposition au
Museum of the City of New York qui sera ouverte jusqu’au 31 décembre. Nos lecteurs qui auraient l’occasion de se rendre à Gotham City avant la fin de l’année seraient avisés d’y
aller jeter un œil…
En
cette année du bicentenaire de l’érection
du diocèse de New York, cette exposition intitulée Catholics in New
York – 1808-1946, se propose de retracer l’histoire des catholiques dans cette grande métropole. Une initiative d’autant
plus louable que l’archevêché de New York n’y a pas contribué financièrement, se contentant de prêter une vingtaine d’objets sur les quelque 400 que présente une exposition qui s’étale sur près
de 400 m2 (photo : mise en place de l’expo).
Le New York Times – à peu près l’équivalent du Monde, mais en mieux écrit… – a fait paraître un long article le 15 mai sur cette exposition, avec ce titre :
« Persecuted to Powerful », qu’on pourrait traduire par : « De la persécution à la puissance ». C’est une façon de voir… pour ce qui est de la « puissance », mais pour ce
qui est de la « persécution », c’est vrai. Au moment de l’Indépendance, en 1776, il n’y avait que quelques centaines de catholiques à New York, des citoyens de seconde zone, victimes d’une
discrimination et d’une l’oppression qui n’avaient jamais cessé depuis l’instauration des “colonies” – sauf pendant les brefs intermèdes dynastiques des Stuarts en Grande-Bretagne dans les
années 1680. Pourtant, dès 1785 ce petit groupe de catholiques avait été capable de constituer sa première paroisse, celle de St. Peter’s. L’immigration aidant, les catholiques étaient
déjà 10 000 dans une ville de New York qui comptait 70 000 habitants en 1806, et, après la Guerre de Sécession, ils représentaient la moitié des habitants de la cité. En 1880, William R.
Grace fut le premier catholique élu maire de la ville…
Cette croissance de la communauté catholique – malgré ses divisions et les tensions entre origines ethniques : Irlandais, Italiens, Allemands… – est sans doute également due au sens politique de
ses pasteurs : résistance des évêques aux « nativistes » xénophobes, constitution d’une unité dans la diversité (application sur le mode catholique de la devise des États-Unis : e pluribus
unum) au moyen de l’édification de paroisses territoriales ou “nationales”, d’un vaste réseau d’écoles, d’organismes de santé et d’entraide… Cette exposition rend compte de la rapide
progression et maturation d’une communauté catholique devenue aujourd’hui la plus importante à New York.
Museum of the City of New York qui sera ouverte jusqu’au 31 décembre. Nos lecteurs qui auraient l’occasion de se rendre à Gotham City avant la fin de l’année seraient avisés d’y
aller jeter un œil…
En
cette année du bicentenaire de l’érection
du diocèse de New York, cette exposition intitulée Catholics in New
York – 1808-1946, se propose de retracer l’histoire des catholiques dans cette grande métropole. Une initiative d’autant
plus louable que l’archevêché de New York n’y a pas contribué financièrement, se contentant de prêter une vingtaine d’objets sur les quelque 400 que présente une exposition qui s’étale sur près
de 400 m2 (photo : mise en place de l’expo).
Le New York Times – à peu près l’équivalent du Monde, mais en mieux écrit… – a fait paraître un long article le 15 mai sur cette exposition, avec ce titre :
« Persecuted to Powerful », qu’on pourrait traduire par : « De la persécution à la puissance ». C’est une façon de voir… pour ce qui est de la « puissance », mais pour ce
qui est de la « persécution », c’est vrai. Au moment de l’Indépendance, en 1776, il n’y avait que quelques centaines de catholiques à New York, des citoyens de seconde zone, victimes d’une
discrimination et d’une l’oppression qui n’avaient jamais cessé depuis l’instauration des “colonies” – sauf pendant les brefs intermèdes dynastiques des Stuarts en Grande-Bretagne dans les
années 1680. Pourtant, dès 1785 ce petit groupe de catholiques avait été capable de constituer sa première paroisse, celle de St. Peter’s. L’immigration aidant, les catholiques étaient
déjà 10 000 dans une ville de New York qui comptait 70 000 habitants en 1806, et, après la Guerre de Sécession, ils représentaient la moitié des habitants de la cité. En 1880, William R.
Grace fut le premier catholique élu maire de la ville…
Cette croissance de la communauté catholique – malgré ses divisions et les tensions entre origines ethniques : Irlandais, Italiens, Allemands… – est sans doute également due au sens politique de
ses pasteurs : résistance des évêques aux « nativistes » xénophobes, constitution d’une unité dans la diversité (application sur le mode catholique de la devise des États-Unis : e pluribus
unum) au moyen de l’édification de paroisses territoriales ou “nationales”, d’un vaste réseau d’écoles, d’organismes de santé et d’entraide… Cette exposition rend compte de la rapide
progression et maturation d’une communauté catholique devenue aujourd’hui la plus importante à New York.