Dans la grande confrontation entre les évêques américains et le gouvernement américain à propos des dispositions du HHS Mandate, ce décret pris en application de l’ObamaCare, les premiers viennent de gagner une manche. Une nouvelle rédaction (provisoire) du HHS Mandate, qui vient d’être rendue publique hier, tient compte d’une partie des critiques de l’épiscopat des États-Unis et reconnaît donc indirectement que la première version était défectueuse et dangereuse pour la liberté religieuse et la liberté de conscience ! Il reste encore, dans cette nouvelle version du HHS Mandate, des points inacceptables. On trouve beaucoup d’analyses sur ce recul du gouvernement Obama sur les sites catholiques d’information aujourd’hui. Voici le point de vue de Bill Donohue de la Catholic League, exprimé dans un communiqué d’hier.
Les règles proposées aujourd’hui par le ministère fédéral de la Santé [Health and Human Services, HHS] semblent contribuer à une avancée rectifiant les dispositions les plus problématiques du décret. Fondamentalement, les règles accordent un îlot de protection pour les institutions catholiques : elles ne seront plus directement obligées d’accorder des assurances santé couvrant la contraception, la stérilisation et les substances médicamenteuses provoquant l’avortement.
L’aspect sans doute le plus bienvenu des nouvelles consignes réside dans l’élimination des critères qui définissaient ce qu’était une institution religieuse. Disparue également la définition hautement contestable qui excluait l’exemption pour les entités religieuses qui emploient ou servent des gens qui sont en majorité d’autres religions. Comme on l’avait souligné plus d’une fois, cette définition sanctionnait les institutions catholiques pour ne pas vouloir faire de discriminations contre des juifs, des musulmans, des mormons, des agnostiques ou des athées.
Désormais, les nouvelles règles reviennent tout simplement à la conception reconnue de ce qu’est un employeur religieux selon l’acception de la direction des impôts [Internal Revenue Service, IRS]. C’est d’un grand bon sens.
N’est toujours pas résolue la question des employeurs privés qui invoquent une objection religieuse à fournir des assurances couvrant des services qu’ils estiment moralement discutables. Mais dès lors que ces nouvelles règles ne sont pas définitives et qu’elles laissent un espace pour des nouvelles discussions publiques, ont peut encore les faire progresser.
Bien que de nombreux aspects de la nouvelle proposition doivent encore être étudiés avant de rendre une conclusion définitive, la décision d’étendre les exemptions religieuses et l’adoption de la définition de l’IRS de ce qu’est une institution religieuse, constituent un geste de bonne volonté de la part du gouvernement d’Obama envers la communauté catholique.
Deux commentaires personnels. 1. La résistance paie ! 2. Si Obama recule, Hollande le peut aussi. À bon entendeur…
Non non et non !
IL NE RECULE PAS, IL AVANCE !!!!!!
Si vous nommez noir ce qui est blanc, comme nos ennemis,on ne s’en sortira jamais !
@RH
1. J’ai traduit et publié le communiqué de la Catholic League. C’est une information dans le débat. Les nouvelles propositions constituent de toute évidence un recul du gouvernement Obama.
2. J’ai publié un papier sur la position de EWTN qui estime, à juste titre, que les nouvelles propositions ne seront d’aucun effet sur leur statut particulier.
3. Je vais publié un communiqué des Priests for Life refusant ces nouvelles propositions.
On peut tout à fait estimer que la tactique d’Obama est celle d’un de ses inspirateurs Vladimir Illitch Oulianov, dit Lénine : un pas en arrière, deux pas en avant…
“un pas en arrière, deux pas en avant…”
alors les Catholiques doivent faire 3 pas en avant.. et pas des sauts de puce, mais des pas d’elephants !
les Eveques americains ne reculeront pas, et si la tactique Obama est perverse, ils le pressentiront et la contourneront ; nous sommes a un moment crucial, ce n’est pas le moment de battre retraite
comme vous le dites, Daniel, ce qui se produit aux Etats-Unis est une belle lecon pour la France ; il ne faut en aucun cas s’assoupir !
Le meilleur(et grand défenseur de la foi quoi que l’on dise) c’est Silvio,il a dit “Nous ne ferons pas un pas en arrière,mais dix pas en avant!”