Mercredi 30 janvier 2013,
fête de Sainte Bathilde, reine des Francs,
fondatrice de monastères et moniale.
Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,
Lorsque, en préparation des apparitions de Notre-Dame de Fatima, l’Ange du Portugal se manifesta aux trois petits bergers, au printemps de l’année 1916, il leur enseigna d’abord à se prosterner face contre terre et à répéter :
« Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je vous aime ! Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et ne vous aiment pas ! »
Quelques semaines plus tard, lors de sa deuxième apparition, il insistera : « …Offrez constamment au Très-Haut des prières et des sacrifices. (…) De tout ce que vous pourrez, offrez un sacrifice au Seigneur, en acte de réparation pour les péchés par lesquels il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs.(…) Par dessus tout, acceptez et supportez avec soumission les souffrances que le Seigneur vous enverra. »
Il leur enseigna aussi cette prière, pour qu’ils la récitent à la suite de chacune des dizaines de leur chapelet : « Ó meu Jesus, perdoai-nos, livrai-nos do fogo do inferno ; levai as almas todas para o Céu, principalmente as que mais precisarem. »
Une prière désormais très connue, très répandue.
Tellement connue qu’on la récite trop souvent de manière machinale et sans lui accorder toute l’attention qu’il faudrait, sans mettre dans ces paroles toute la ferveur d’âme qu’il conviendrait.
En français, cette prière est traduite par plusieurs formules, souvent assez voisines l’une de l’autre, mais qui ne sont généralement pas vraiment littérales.
J’ai donné ci-dessus le texte en langue portugaise tel qu’il a été transmis par les voyants ; la traduction exacte pourrait être celle-ci : « Ô mon Jésus, pardonnez-nous, délivrez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, principalement celles qui en ont le plus besoin. »
Pas de « bon Jésus », pas de redondance avec « nos péchés » ajoutés au « pardonnez-nous », pas de « pauvres âmes », pas davantage de mention de « votre miséricorde » ou de « votre sainte miséricorde ».
Une formule concise, qui n’a finalement pas besoin – pour être parfaitement claire – qu’on lui surajoute ce que l’Ange n’avait pas jugé bon de mettre en sus.
Cette prière enseignée par l’Ange, ainsi que la formule d’adoration et de réparation amoureuse donnée dès sa première apparition, est en rapport direct avec un certain nombre de paroles prononcées ensuite par Notre-Dame :
-Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu’Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés qui l’offensent, et de supplication pour la conversion des pécheurs ?
–Sacrifiez-vous pour les pécheurs et dites souvent, spécialement chaque fois que vous ferez un sacrifice : 0 Jésus, c’est pour votre amour, pour la conversion des pécheurs, et en réparation pour les péchés commis contre le Coeur Immaculé de Marie.
-Vous avez vu l’Enfer, ou vont les âmes des pauvres pécheurs (…).
-Priez, priez beaucoup et faîtes des sacrifices pour les pécheurs, car beaucoup d’âmes vont en enfer parce qu’il n’y a personne qui se sacrifie et prie pour elles.
Je me suis rendu compte que beaucoup de fidèles qui récitent la prière « ô mon Jésus » pensent que c’est une prière à l’intention des âmes des défunts, spécialement les plus délaissées.
Il ressort pourtant clairement que cette supplication est faite en faveur des pécheurs qui sont encore sur la terre et qui sont le plus exposés au danger de la damnation éternelle.
Lorsque nous demandons à Notre-Seigneur de conduire au Ciel « toutes les âmes, principalement celles qui en ont le plus besoin »,
nous Le supplions pour les âmes de ceux qui ne Le connaissent pas ou qui L’ont renié ;
nous Le prions pour les pécheurs les plus endurcis, quelque odieux et monstrueux que puisse nous paraître leur péché ;
nous implorons Son salut pour les ennemis de la Sainte Eglise, pour les francs-maçons et les membres des diverses sectes sataniques ;
nous Le prions pour ceux qui persécutent et torturent Ses fidèles ;
nous appelons Sa grâce sur ceux qui sont égarés dans de fausses doctrines religieuses ;
nous prions – oui! – pour les âmes des « Femen » et de ceux qui brandissent des pancartes blasphématoires dans les manifestations ;
nous invoquons Sa miséricorde pour les âmes de ceux qui ont apostasié les engagements de leur baptême et pour ceux qui – dans leurs mandats politiques – étouffent la voix de leur conscience et soutiennent des projets de société à l’encontre de la Loi Naturelle inscrite dans le fond de leurs coeurs ;
nous prions pour les âmes des « conducteurs du Peuple de Dieu » (selon l’expression de Notre-Dame à La Salette > www) qui ne prennent pas la défense du Troupeau, qui s’enfuient devant les loups rapaces ou pactisent avec eux ;
nous supplions pour les âmes de ceux qui tirent dans l’ombre les ficelles du mondialisme esclavagiste ;
nous appelons la conversion et le salut sur les âmes de tous ceux qui sont faibles et qui retombent sans cesse dans les mêmes fautes, de ceux qui manquent de courage dans leur vie chrétienne et qui rechignent sous le poids de la Croix, celles de ceux qui voudraient le Royaume du Christ sans avoir part à Ses souffrances… et nous en faisons nous-mêmes partie!
« Ô mon Jésus, pardonnez-nous, délivrez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, principalement celles qui en ont le plus besoin ! »
« Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je vous aime ! Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et ne vous aiment pas ! »... et je suis parfois moi-même de leur nombre, malgré toutes mes protestations de bonne volonté et de fidélité.
O mon Jésus, dans exactement quinze jours je vais entrer en carême (cf. > www) :
– accordez-moi la très grande et très précieuse grâce de prendre au sérieux ce temps de pénitence et de conversion personnelle, en me souvenant que « toute âme qui s’élève élève le monde » (Elisabeth Leseur) ;
– enseignez-moi à être plus généreux dans la voie – si contraire à ma nature – du sacrifice ;
– donnez-moi d’être chaque jour plus pénétré de zèle pour le salut des âmes, de toutes ces âmes pour lesquelles Vous avez répandu Votre Sang précieux ;
– apprenez-moi à m’offrir à Vous pour supporter toutes les souffrances que Vous voudrez m’envoyer, en acte de réparation pour les péchés qui Vous offensent, et de supplication pour la conversion des pécheurs ;
– faites que je sois profondément tourmenté, dans ma conscience de chrétien, à la pensée de ces âmes qui vont en enfer « parce qu’il n’y a personne qui se sacrifie et prie pour elles » ;
– embrasez mon pauvre coeur de l’ardente et dévorante charité qui consume Votre propre Coeur, « propitiation pour nos péchés », rassasié d’opprobres », « broyé à cause de nos péchés », « notre vie et notre résurrection », « notre paix et notre réconciliation » (litanies du Sacré-Coeur)…
Frère Maximilien-Marie du Sacré-Coeur.