Alors que la maison brûle, le conseil permanent de la CEF, composé des évêques André Vingt-Trois (Paris), Hippolyte Simon (Clermont), Laurent Ulrich (Lille), Jacques Blaquart (Orléans), Jean-Claude Boulanger (Bayeux et Lisieux), Jean-Pierre Grallet (Strasbourg), Hubert Herbreteau (Agen), Jean-Paul Jaeger (Arras) et Jean-Paul James (Nantes), invite “les communautés catholiques, à poursuivre la réflexion sur ces enjeux fondamentaux” ! C’est un peu court. Après l’exceptionnelle mobilisation de dimanche, il est certain que les fidèles attendent autre chose de leurs pasteurs. Qu’ils demandent à être entendus par la présidence de la République. Qu’ils invitent aussi à la prière, au jeûne et au sacrifice. Qu’ils encouragent de nouvelles actions de mobilisation. Qu’ils menacent de marier en se passant des formalités en mairie…
Réunis mardi, ces évêques, dont aucun n’est descendu dans la rue dimanche, à l’exception du cardinal Vingt-Trois, venu brièvement saluer les manifestants dimanche avant midi, ont rédigés un communiqué d’une banalité effrayante :
“Depuis de longs mois, nous avons alerté le gouvernement et l’opinion publique sur le risque de clivage profond que représentait, au sein de la société française, le projet de loi permettant le mariage et l’adoption pour les personnes de même sexe. Ce clivage est d’autant plus malvenu que notre pays connaît une période de fortes difficultés économiques et sociales qui devrait, au contraire, amener les responsables politiques à rassembler le pays.
L’ampleur exceptionnelle de la manifestation du dimanche 13 janvier montre, s’il en était besoin, que cette alerte était fondée. Dans les trois cortèges convergeant vers le Champ de Mars, des gens de toutes les régions de France, jeunes ou plus âgés, en famille, avec leurs enfants ou seuls, de toutes opinions, de toutes religions ou sans religion, ont défilé avec conviction, dans la bonne humeur et sans agressivité à l’égard de quiconque. Dans cette grande diversité, la caractéristique commune était la reconnaissance de la famille, l’intérêt supérieur des enfants et le respect de la filiation.
Une majorité politique ne peut, sans dommage pour le bon fonctionnement démocratique, ignorer les réactions que suscite chez tant de nos compatriotes le projet d’une telle « réforme de civilisation ». La mission du politique est d’offrir le cadre d’une authentique réflexion sociale sur ces questions majeures que sont la transmission de la vie et la nature des liens humains. C’est pourquoi nous souhaitons, qu’à l’occasion du débat parlementaire, les élus et les politiques proposent des solutions et des formulations qui soient respectueuses du caractère hétérosexuel du mariage, de la filiation et des personnes homosexuelles.”
Dimanche, à Paris, les évêques suivants étaient présent aux côtés de leurs fidèles :
Le cardinal Philippe Barbarin, Primat des Gaules, Mgr Alain Castet, évêque de Luçon, Mgr Centène, évêque de Vannes, Mgr Aillet, évêque de Bayonne, Mgr Nicolas Brouwet (Lourdes), Mgr Aumônier (Versailles), Mgr Benoit-Gonnin (Beauvais), Mgr Ravel (Armées), Mgr de Germiny (Blois), Mgr de Germay (Ajaccio), Mgr Jacolin (Mende), Mgr Lebrun (St Etienne), Mgr Le Gall (auxiliaire de Lyon), Mgr de Moulins-Beaufort (auxiliaire de Paris). Ils méritent notre reconnaissance. Et de siéger en lieu et place de ceux cités plus haut. Les catholiques français ont besoin d’évêques courageux.
Gentillet comme d’habitude. Ce sont les évêques de France avec la crosse pour diriger et défendre leurs ouailles…
les interventions au Mali sont une excellente diversion pour que les Français pensent à autre chose qu’à la loi Taubira, si les FRAN9AIS NE RAPPELLENT PAS LEURS EXIGENCES
Attention : Mgr Brouwet n’a pas du tout cherché à manifester avec ses fidèles !! (nous en sommes tous très tristes d’ailleurs)
Un Tarbais bien déçu !
N’oublions pas que dans 20 ou 30 ans , les églises fermeront leur porte, faute de fidèles et de prêtres.
Quand Barbarin dit :” manifestons, il ne faut pas que ça passe comme une lettre à la poste “, il est conscient que le combat est perdu d’avance mais il sait que le vrai combat , le seul qui a une signification, je veux parler de la disparition du christianisme.D’ailleurs les chrétiens qui sont prêts à l’action , qui mettent en cause les évêques pas assez dans l’action sont-ils encore chrétiens? Jésus Christ n’est pas Mahomet, il ne cherchait pas l’affrontement, il dit à ses disciples si on ne veut pas vous écouter partez sans rien emporter , secouez la poussière de vos sandales.Les hommes sont dans une logique qui n’est pas celle du Christ. Ce respect de la liberté est difficile à admettre pour un homme ordinaire.
La mission première d’un évêque est l’annonce de l’Evangile, son souci est mettre en place la nouvelle évangélisation. Le cardinal a rédigé un message qui me parait clair, je regrette seulement que le sens de la manif “avoir père et mère est un droit del’enfant qui ne sera plus respecté”