L’archidiocèse de Boston (Massachusetts) a annoncé, jeudi dernier, la première phase d’un vaste plan de regroupements de paroisses qui s’étendra sur cinq ans et touchera tout le maillage des 288 paroisses qui devraient, à cette échéance, se retrouver au nombre de 135, soit une diminution de plus de 50 % ! La première phase va immédiatement toucher 28 paroisses qui se retrouveront 12, les églises des 14 autres ne disposeront plus de la présence permanente d’un curé. L’archidiocèse a choisi cette mesure drastique pour trois raisons : diminution du ombre des fidèles, raréfaction du nombre de prêtres disponibles et affaiblissement des ressources financières des paroisses. Sous-jacente à ces trois raisons, une qui me semble plus profonde même si elle n’est pas explicitement signalée : l’archidiocèse de Boston fut l’épicentre du scandale des prêtres dits “pédophiles”, qui allait se propager dans tous les États-Unis. Ce scandale, vrai mais “surmédiatisé” et maladroitement géré par l’autorité ecclésiastique en ses prodromes, a fait fuir beaucoup de fidèles, affaibli l’image du prêtre et donc tari la source des vocations, et affecté durablement les finances de l’archidiocèse par les montagnes de dollars qu’il a fallu déverser aux avocats et aux victimes réelles ou supposées d’abus sexuels réels ou supposés commis par des prêtres de Boston…