Mgr Philippe Ballot, archevêque de Chambéry, dont la devise est “l’espérance ne déçoit pas”, a été interrogé dans Le Dauphiné. Sur le projet de loi dénaturant le mariage, il affirme sans détour :
« Je suis contre. Il faut absolument que le mariage reste entre un homme et une femme. Cette loi induit dans notre société qu’un enfant n’est plus défini par son père ou sa mère. Je connais et j’apprécie des personnes homosexuelles. Je leur dis que ce n’est pas du côté du mariage et de la famille qu’ils doivent aller. Il ne faut pas mettre les enfants dans le débat et leur laisser ce repère. Je sais qu’en leur disant cela, je peux paraître trop raide et les blesser. J’en suis désolé mais ce n’est pas de l’homophobie. »
Concernant les personnes homosexuelles, il précise :
« L’Eglise n’a rien contre eux. Par rapport à la question du mariage pour tous, je les invite plutôt à réfléchir. Ils doivent trouver la fécondité de leur vie autrement et répondre à la question comment vivre avec un manque ? Il y a beaucoup de moyens d’aider et d’aimer des enfants, autrement. Ce qui est troublant c’est qu’ils disent “je veux être différent” et en même temps être comme l’autre. L’idée est davantage d’accepter leur différence. L’Eglise le fait. Quand je vois une personne, je ne m’intéresse pas à sa sexualité. Je ne demande pas avec qui vous avez fait l’amour avant de proposer l’Ostie ! Le retour à la pudeur s’il vous plaît ! »
Mgr Ballot encourage les gens à aller manifester le 13 janvier et a demandé aux prêtres de son diocèse d’annoncer la manifestation nationale.
Puis, au journaliste qui lui demande s’il baptisera des enfants élevés par des homosexuels, il répond :
« Je me pose la question. Ça me gêne car cela propulse l’enfant au cœur des querelles d’adultes. Est-ce que je peux regarder un enfant sans regarder ceux qui l’élèvent et qui l’éduquent ? Je n’ai pas encore la réponse. »
La dernière phrase me semble gravissime.
“au journaliste qui lui demande s’il baptisera des enfants élevés par des homosexuels, il répond : « Je me pose la question. Ça me gêne car cela propulse l’enfant au cœur des querelles d’adultes. Est-ce que je peux regarder un enfant sans regarder ceux qui l’élèvent et qui l’éduquent ? Je n’ai pas encore la réponse. »”
Qu’est-ce à dire ? Il ne sait pas si un enfant, un nourrisson probablement, est responsable du comportement des adultes qui en ont la charge, au point d’éventuellement refuser de le baptiser, ce qui pour quelqu’un de croyant est d’une violence inouïe, a fortiori pour un prêtre !!! Car ici, il ne s’agit pas de juger les adultes, mais bien de refuser d’administrer un des sacrements les plus important à un enfant absolument innocent !
Quelle honte.
Et il s’agit d’un archevêque. Si j’étais croyant, je partirais en courant. Nul doute que les grenouilles de bénitier et autres hypocrites patentés, qui doivent former le noyau dur de ses ouailles, ne l’approuvent, évidemment.