Depuis la légalisation de l’euthanasie aux Pays-Bas en 2001, le nombre de demandes d’euthanasie est en forte augmentation, les demandes expresses étant passées de 9.700 en 2001 à 13.400 en 2011. La plupart des demandes sont faites au médecin de famille par des malades du cancer au stade incurable. L’augmentation, signale la chercheuse Agnes van der Heide du Erasmus MC, est plus rapide que celle du nombre de malades du cancer, et proportionnellement les demandes d’euthanasie progressent plus vite que le vieillissement de la population.
Cette évaluation commandée par le ministère néerlandais de la Santé, du Bien-être et du Sport rend ainsi compte d’une acceptation sociale croissante de la mise à mort médicale, perçue comme une « solution » lorsque l’espoir de guérir s’en va.
L’enquête, menée auprès de 2.000 médecins, révèle que 85 % d’entre eux disent envisager de mettre de mettre fin à la vie d’un patient si celui-ci le demande, une proportion qui passe sous la barre des 50 % dans le cas où la demande serait motivée par la démence, une affection psychiatrique ou le sentiment d’avoir « fini » sa vie.
Mais ceux des médecins qui ne sont pas disposés à exécuter la demande d’euthanasie s’arrangent en général pour renvoyer leur patient vers un confrère plus compréhensif… Seuls 2 % des médecins interrogés ont indiqué qu’en ce cas, ils ne transféreraient jamais le dossier.
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