La Chine entend maintenir ses mesures de planification familiale au titre de sa politique nationale de base en vue de garder un taux de fertilité « relativement faible » sur son territoire continental, indique le quotidien chinois de langue anglaise People Daily. Celui-ci cite la ministre de la Population nationale et de la commission du planning familial, Wang Xi, qui a fait cette déclaration mardi lors d’une réunion de travail de la commission.
« Nous devons nous focaliser sur la stabilité de notre travail et maintenir une continuité dans les politiques de population de ce pays en vue d’obtenir un sain développement de la population ». Parler de développement est paradoxal dès lors que le taux de fertilité chinois tourne autour de 1,7 enfant par femme, sachant qu’il faut 2,1 enfant par femme dans un pays développé pour garantir le simple renouvellement des générations.
Il serait certes question de relâcher un peu la pression sur la politique de l’enfant unique, sans la démanteler, en rendant plus accessible le droit d’avoir deux enfants aux habitants des zones urbaines. « Mais la reproduction demeure guidée par le gouvernement », observe Lu Jiehua, professeur de socio-démographie à l’université de Pékin, membre de la Commission.
La même Commission se charge de gérer les populations migrantes et promeut les services de « santé reproductive » en vue « d’améliorer » les conditions de vie des Chinois : par l’avortement et la stérilisation, par exemple ? Il est en tout cas question de fournir gratuitement des examens de santé reproductive avant la grossesse dans l’ensemble des territoires continentaux « en vue d’éviter les défauts à la naissance ». Manière voilée de dire que certains n’auront le droit de procréer que sous stricte surveillance ou moyennant des dépistages serrés ?
• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d’informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S’abonner
On est passé en France au 19e siècle aux familles de 5 à 15 enfants, au 20e siècle aux familles de 2 à 5 enfants. Ni l’avortement ni la stérilisation n’était pratiquée; beaucoup de personnes agées l’ont certifié