Il se nomme Jeffrey (Jeff) Miller. Cet ancien officier de la Marine des États-Unis, né en 1958, est aujourd’hui
ingénieur-informaticien et développe des didactici
els pour l’armée. Il habite, avec son épouse, Jacksonville en Floride. Athée
depuis sa jeunesse, il a reçu la grâce de la conversion [1] et est devenu catholique le Saint Jour de Pâques de 1999 (4 avril). Ce qui m’invite à parler de lui aujourd’hui, c’est qu’il a créé un
blogue hilarant (www.splendoroftruth.com/curtjester/), « Spendor of
Truth » (splendeur de la vérité), soustitré : « Expertise, prière, parodie, polémique, calembour envisagés du point de vue d’un papiste » [2]. Un site qui semble très apprécié
des internautes puisqu’il a été visité par plus de 2 millions de personnes depuis son lancement le 9 février 2003.
Son dernier article mis en ligne, le 3 janvier, est une parodie du document que l’on attend de la Commission Ecclesia Dei sur l’interprétation de Summorum Pontificum :
« En exclusivité mondiale j’ai mis la main sur ce document qui sera publié sous une forme encore jamais usitée par le Vatican. Je ne sais pas
trop comment il sera reçu par certains évêques qui se sont ref
usés à accepter la directive papale ».
C’est en effet une « forme jamais usitée par le Vatican » que cette parodie d’une collection célèbre et que Jeff Miller décline dans
le cas qui nous occupe en « Summorum Pontificum expliqué aux évêques nuls ». La (pseudo) couverture précise que le document « est imprimé en gros caractères, composé avec des mots
très courts et accompagné d’images pour ceux qui ne peuvent pas même comprendre les textes les plus simples de l’Église ». La “bulle” qui
surmonte le personnage à l’expression peu intelligente, mais portant un col romain stylisé, dit : « Qu’on le comprenne bien, ce coup-ci ». Le
document est du « pape Benoît XVI »…
Jeff ajoute une fausse page après la couverture. En noir, une citation de Summorum Pontificum : « Il est donc permis de célébrer le Sacrifice de la Messe suivant l’édition type du
Missel romain promulgué par le Bienheureux Jean XXIII en 1962 et jamais abrogé en tant que forme extraordinaire de la Liturgie de l’Église ». En rouge, le commentaire (supposé) du document
romain : « Et alors, où est le problème ? Y a-t-il un seul endroit dans mon texte où j’exige un examen sérieux pour les prêtres et la pose d’obstacles non requis pour les célébrations de la
forme ordinaire de la Messe ? ».
En note de bas de page une « Précision utile » : « Au fait, Motu Proprio n’est pas une expression latine qui veut dire “Écrits du Pape qu’on pourra ignorer” ».
Je ne sais pas pour vous, mais moi, cela m’amuse.
ingénieur-informaticien et développe des didactici
els pour l’armée. Il habite, avec son épouse, Jacksonville en Floride. Athée
depuis sa jeunesse, il a reçu la grâce de la conversion [1] et est devenu catholique le Saint Jour de Pâques de 1999 (4 avril). Ce qui m’invite à parler de lui aujourd’hui, c’est qu’il a créé un
blogue hilarant (www.splendoroftruth.com/curtjester/), « Spendor of
Truth » (splendeur de la vérité), soustitré : « Expertise, prière, parodie, polémique, calembour envisagés du point de vue d’un papiste » [2]. Un site qui semble très apprécié
des internautes puisqu’il a été visité par plus de 2 millions de personnes depuis son lancement le 9 février 2003.
Son dernier article mis en ligne, le 3 janvier, est une parodie du document que l’on attend de la Commission Ecclesia Dei sur l’interprétation de Summorum Pontificum :
« En exclusivité mondiale j’ai mis la main sur ce document qui sera publié sous une forme encore jamais usitée par le Vatican. Je ne sais pas
trop comment il sera reçu par certains évêques qui se sont ref
usés à accepter la directive papale ».
C’est en effet une « forme jamais usitée par le Vatican » que cette parodie d’une collection célèbre et que Jeff Miller décline dans
le cas qui nous occupe en « Summorum Pontificum expliqué aux évêques nuls ». La (pseudo) couverture précise que le document « est imprimé en gros caractères, composé avec des mots
très courts et accompagné d’images pour ceux qui ne peuvent pas même comprendre les textes les plus simples de l’Église ». La “bulle” qui
surmonte le personnage à l’expression peu intelligente, mais portant un col romain stylisé, dit : « Qu’on le comprenne bien, ce coup-ci ». Le
document est du « pape Benoît XVI »…
Jeff ajoute une fausse page après la couverture. En noir, une citation de Summorum Pontificum : « Il est donc permis de célébrer le Sacrifice de la Messe suivant l’édition type du
Missel romain promulgué par le Bienheureux Jean XXIII en 1962 et jamais abrogé en tant que forme extraordinaire de la Liturgie de l’Église ». En rouge, le commentaire (supposé) du document
romain : « Et alors, où est le problème ? Y a-t-il un seul endroit dans mon texte où j’exige un examen sérieux pour les prêtres et la pose d’obstacles non requis pour les célébrations de la
forme ordinaire de la Messe ? ».
En note de bas de page une « Précision utile » : « Au fait, Motu Proprio n’est pas une expression latine qui veut dire “Écrits du Pape qu’on pourra ignorer” ».
Je ne sais pas pour vous, mais moi, cela m’amuse.
[1] Il a consacré un fort beau texte à sa conversion qu’on trouvera sur le site de Catholic Answers de Karl Keating : www.catholic.com/thisrock/2004/0410dr.asp
[2] C’est plus drôle en anglais qu’en français, car tous les substantifs commencent par la lettre P : « Punditry, Prayer, Parody, Polemics, Puns from a Papist Perspective
».
Moi aussi, cela m’amuse, mais je n’arrive pas à faire disparaître l’affichette jaune qui me gêne pour lire le texte.