Pourra-t-on défiler contre le « mariage » des homosexuels le dimanche 13 janvier sans marcher en même temps « contre l’homophobie » ? Frigide Barjot, grande coordinatrice de la marche qui annule et remplace la marche pour la vie (les enfants à naître aux oubliettes…) a clairement fait savoir que non. « Comment vous prémunir contre les homophobes ? », lui demandait-on sur RMC jeudi. En faisant applaudir les rainbow flags… Et les gens de Civitas ? « Civitas, c’est clair et net, ils viendront, et ils seront obligés de défiler contre l’homophobie, et d’enlever leurs bannières. »
— Ça va être compliqué pour eux, quand même…
— Voilà ! (sur un ton triomphant. L’air de dire : tant mieux, ils seront bien obligés de s’en aller…)
Contre l’homophobie ? Contre un concept inventé par les plus durs des lobbies gays pour empêcher tout jugement de valeur non sur les personnes qui se trouvent avoir des attirances homosexuelles, mais sur le comportement homosexuel ? Contre un instrument juridique qui, dans de nombreux pays du monde déjà, permet l’inculpation de personnes qui se réclament de la Bible pour porter ce jugement moral ? Contre un sentiment subjectif de répugnance, aussi, qui est désormais interdit, alors qu’on imagine les homosexuels répugnés par l’idée de relations charnelles avec les personnes du sexe opposé et que tout le monde doit apparemment trouver que dans ce sens-là, il n’y a pas de problème ?
Oui, là, cela va trop loin. Cela va trop loin d’avoir prévu, au cœur de la « manif pour tous » (c’est toujours dans l’interview précitée) un « char des homos » : « J’appellerai tout le monde à venir danser sur le char gay ! »
Mais c’est quoi, ce détournement ? 99 % des personnes qui viendront défiler à Paris le 19 janvier ne demandent pas cela, ils demandent le retrait du projet. Rien de moins. Et surtout, rien de plus. Pas sa suspension en attendant la tenue d’« états généraux de la famille ». Pas une discussion sur « la place de l’homosexualité dans notre pays ».
Et encore moins une revendication qui est très exactement à l’opposé de ce que demandent les honnêtes gens. Pourtant elle y est, régulièrement mise en avant par Frigide Barjot : l’amélioration du contrat d’union civile ouverte aux couples homosexuels. Elle l’a dit lors de sa conférence de presse mercredi, et j’en atteste puisque j’y étais : « Nous travaillons à un projet alternatif qui assure les droits sociaux, civils, patrimoniaux des familles homoparentales, sans bouleverser les principes du droit civil. »
Et voilà que l’absurdité de la « famille homoparentale » devrait être entérinée par les centaines de milliers de personnes qui manifesteront contre le « mariage » des homosexuels ? C’est ainsi qu’on se fera entendre des médias, qu’on explosera les idées préconçues, nous dit-on. Mais oui : en brouillant le message jusqu’à le rendre incompréhensible. Car s’il est bon d’aménager des droits parentaux pour les partenaires de même sexe, s’il faut réfléchir à l’« homo-éducation » comme le propose Frigide Barjot, si les enfants peuvent « absolument » très bien grandir dans un foyer homosexuel, on se demande pourquoi on se donnerait la peine de se déranger le 13 janvier.
C’est la même raison pour laquelle il n’est pas question de parler des « souffrances » des homosexuels, et tant pis pour ceux qui vivent douloureusement leur condition. « L’homosexualité n’est pas une maladie », comme l’a martelé Frigide Barjot.
Car dire cela, c’est déjà être « homophobe », n’est-ce pas ? Puisque l’homophobe est celui qui « discrimine » à l’égard des homosexuels en émettant des critiques, fussent-elles vraies, sur leur mode de vie ou leur capacité à tout faire comme les « hétéros », voire mieux… Tout cela est d’une logique totale : on cherche à plaire aux médias, on adopte le langage et les concepts de l’adversaire, on s’y soumet, et on fuit comme la peste ceux qui ne sont pas disposés à s’incliner devant le politiquement correct. Tout comme nombre d’évêques de France ont longtemps mis sous le boisseau l’enseignement de l’Eglise sur l’avortement, de peur de se voir assimilés à l’« extrême droite » qui seule portait le respect de la vie sur la place publique.
Non, là je cale vraiment. Pour le bien de la cause, il me semblait jusqu’ici qu’on pouvait faire avec les consignes souvent décalées, sans portée réelle, ou du moins je l’imaginais, données par Frigide Barjot (applaudir les « kiss-in », se dénuder pour se retrouver à égalité avec les Femen…). J’étais irritée par le « dress code » imposant aux gens de venir autrement qu’ils ne sont, par le refus des slogans et affiches non lus et approuvés par les organisateurs (mais qui représentent-ils ?). Mais ce n’étaient pas des raisons suffisantes pour prendre l’affaire bille en tête.
Avoir radicalement inversé les objectifs de la marche, c’est autrement plus grave.
Question : les nombreux évêques qui, courageusement, ont appelé les Français et les catholiques à manifester leur opposition à la légalisation du « mariage » des homosexuels, partagent-ils l’idée selon laquelle il faut marcher « contre l’homophobie » et pour un super-pacs, danser sur un char façon Gay Pride et réclamer une nouvelle forme d’« autorité parentale » pour les « homo-éducateurs » ? Un catholique peut-il participer à cela sans rien dire ?
Désolée, mais il va falloir qu’ils s’expriment. Ils sont au pied du mur.
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Assez d’accord, une remarque quand même : les familles ont déjà réservé leurs moyens de transport, prenant sur elles une dépense qui pour certaines est très importante vu le budget très resserré. Donc les familles catholiques seront là, et la question n’est pas de savoir si elles seront là ou pas, la question est de savoir à quel point les organisateurs de la manifestation les respecteront. L’appel des évêques est lancé, les cars et trains organisés ou en passe de l’être, la stratégie ne peut être celle de mettre en balance notre présence ou pas, mais d’enjoindre les organisateurs d’en tenir compte !
Je pense que, assez proches des organisateurs, il y a des catholiques sérieux, dont Tugdual Derville, e.g. Ceci devrait pouvoir s’arranger, tout de même.
Je confirme que jamais je n’applaudirai un « rainbow flag », ni un char « gay », ni ne crierai des slogans appelant à l’élargissement du Pacs. Et il doit être bien clair que la majorité de ceux qui se rendront à la manifestation sont des catholiques bon teint — éloignés de Civitas pour de nombreuses raisons mais qui s’en rapprochent sur ces thèmes ! (surtout ne pas croire qu’il n’y a que là qu’il y a des catholiques sérieux…) –, qui sont du même avis.
Ce qui est singulier surtout , c’est la passivité qui a prévalu à l’auto-intronisation de Frigide Barjot en grande druidesse de cette “cérémonie” projetée qui ne fleure pas bon du tout la religion du “progrès” contre l’humanité.
Il serait de bon ton que tant de personnes si bien renseignées, mais pour autant si peu promptes à réagir en temps utile au prétexte qu’il fallait avant toute chose “groupire”, il serait de bon ton que ces spécialistes de l’analyse politique se posent les bonnes questions :
pour qui roule Frigide Barjot, de qui est-elle proche, de Madame Boutin, de son allié Monsieur Léonetti ,qui un jour souffle le chaud, le lendemain le froid ?
Quel est l’objectif de leur stratégie manifeste ? n’est-ce pas surtout éviter le débat de fond qui nécessairement ébranlerait à bon escient tout le système ?
Il vaut mieux à ce titre en effet bêler à “l’homophobie”, qui n’existe en France que comme épouvantail médiatique que de parler de la transgression permanente réclamée par les médiatiques “chéris” de Madame Barjot.
Il vaut mieux ainsi dissimuler savamment l’origine du mal , contribuer mollement à une victoire vide de sens , comme pour l’école qui n’est jamais restée “libre” qu’en théorie.Ce n’est pas la courageuse Anne Coffinier qui me démentira sur ce point.
Voilà le prix immodéré de “l’union” .L’union qui affadit,qui relativise, qui détourne la révolte de son objet : la révolte contre un système transgressif ultra violent, de plus en plus déshumanisé de la conception à la mort de l’homme, mis en place et cadenassé par des sectes aux appétits financiers cannibales, comme dirait très justement le professeur Jacques Testard.
Mais peut-être que finalement toutes ces personnes, qui ,imposteurs agités du bocal, qui critiques si tardivement “surprises” avaient le même favori aux dernières présidentielles, le canasson du consensus vide de sens non moins prêt , escorté de son écuyer Léonetti, à brader notre civilisation chrétienne.
Barjot fait des effets d’annonce. Elle communique dans “leur” langue, dans “leurre” langue. parler le langage que veulent entendre les médias est important, pour se faire entendre. Ce serait dommage qu’on réduise les opposants à une dame qui dit “le ciel va nous tomber sur la tête, nous irons tous en enfer”.
Barjot désamorce les raisons d’être de très probables violence qui auront lieu autour du cortège. Elle a réussi à faire passer le message que la violence n’est pas dans le camps que “l’on” disait.
Sur place, il y aura des instructions supplémentaires pour cadrer encore plus les choses…. Pour continuer à montrer que la véhémence, l’hystérie, avec ses folles à poil qui hurlent et autres activistes (“un hétéro, une balle, une famille une rafale”) d’act up, est bien du côté de la pensée unique.
Le 13, ce n’est qu’un début….
En regrettant que votre petition ne creve pas l’ecran… Je la trouverai bien…
Voici le courriel que j’ai adresse hier a la manif pour elle …
Debut de courriel
Mesdames, Messieurs,
Vous avez oublié que lors de la manif du 17/11 l’intervention d’une personne homosexuelle a disons, jeter un froid parmi les manifestants qui n’ont suivi que du bout des lèvres. A part quelques groupes la grande majorité des présents ne venaient que pour manifester leur opposition a cette union contre nature.
Il semblerait maintenant que nous soyons gratifies d’un “char homo”, sur lequel “J’appellerai tout le monde a venir danser sur le char gay !”…
Si “la lutte contre l’homophobie” est le nouveau slogan de cette manif ayez au moins la décence d’annoncer la couleur
Cela, et, a notre très grand regret, nous évitera d’aller voter avec nos pieds pour des slogans que nous ne partageons pas. Nous demandons le RETRAIT de ce projet, ni plus ni moins.
Salutations
P. Karrière
Nous contacter
Merci
Fin de courriel
Merci de nous tenir au courant
je pense que le problème n’est pas l’homophobie.
Mais si nous ne sommes pas tous unis pour dénoncer ce projet de loi non n’avons aucune chance d’être entendus. Pire nous sommes certains qu’il sera voter! avec la PMA en prime.
Qui a eu le courage de monter une telle manifestation? personne sauf Frigide Barjot.
Il est plus facile de critiquer que d’organiser, alors il est nécessaire d’accepter de ne pas aller jusqu’au bout du bout.
Si nous gagnons cette manche (ce qui n’est pas évident) nous pourrons pousser le bouchon, la contestation, plus loin!
Mais si nous la perdons nous avons plus à perdre!
Alors soyons unis pour avoir une chance de gagner
S’il vous plais, assez de commentaires entortillés et manquant de charité, on est contre ce “mariage pour tous” pour des raisons profondes, alors cessons de nous diviser sur des détails, les homos sont des âmes à convertir et non à rejeter.
TOUS UNIS POINT BARRE.
J’ai reçu des mails concernant les manifestations contre le mariage des homosexuels, mais ai clairement répondu que je ne m’y associerais pas si le mot d’ordre contenait aussi “contre l’homophobie”. L’homophobie n’est pas un thème contre lequel je désire manifester, et d’ailleurs, peut-être suis-je homophobe moi-même puisque je loue Dieu tous les jours pour ce que mes enfants aient choisi un conjoint du sexe opposé.
Comme à l’accoutumé il y a de la récupération dans l’air.
IL convient de dire et redire que l’homosexualité est une “option” personnelle dont la sphère publique n’a que faire et qui n’engage que celui ou celle qui le revendique !
Je ne suis ni pour ni contre. En revanche, à partir du moment où cela doit engager l’avenir de l’humanité (car notre pays,hélas, va créer un précédent) en légiférant : j’interviens et dit haut et fort : NON = UN MARIAGE EST L’UNION, CIVILE OU CONSACRÉE, ENTRE DEUX ÊTRES DE SEXES DIFFÉRENTS.IL faut respecter la loi naturelle. PAS D’AMALGAME . Point final – Respectueusement – M.p
Pour être “unis” cher Monsieur Fourrier, il faut être d’accord sur l’essentiel.
Etes-vous d’accord sur le slogan “plus gay , sans mariage” ?
Etes-vous d’accord qu’on invite les évêques à compromettre leur mission pastorale fidèle en défilant derrière un tel slogan ?
Etes-vous d’accord qu’on mette aux voix à l’issue des vains débats et au terme de je ne sais quel Etats généraux , la Loi naturelle, ordre d’humanité authentique commun à tous les hommes de bonne volonté et dessiné par le Créateur ?
Dans ce cas vous n’êtes d’accord qu’avec la version soft de ” Frigide”, celle de Tugdual Derville, qui se contenterait, en son nom seul, d’une “suspension” du projet Taubira , qui n’est pas opposé au prinicipe du “mariage gay ” , il ne’ l’a jamais prononcé ( et il était pour “sa premire étape” le pacs) , mais seulement à ses conséquences sur la filiation. Qui , de plus félicite le travail de la mission Sicard sur l’euthanasie alors qu’il sait pertinemment que son objectif, avoué explicitement par le tandem Siccard-Léonetti ( sur BfmTV) est de faire évoluer la loi de ce dernier , de l’euthanasie masquée ( arrêt des traitements) vers la “sédation terminale ” ( admirez le nouveau cynique tour de Bonneteau sémantique ), soit l’euthanasie tout court, en retirant notamment leur pouvoir aux médecins jugés jusqu’alors trop récalcitrants par leur confrère Léonetti , à trahir sans vergogne leur serment d’Hippocrate.
Si ces questions-là sont des “détails” selon vous, alors en effet, courbez l’échine aux ordres de Tugdual et Frigide rangez vos bannières et vos slogans de vérité et allez défiler, tel les Bourgeois de Calais , la corde au cou, contre l”homophobie” qui n’existe que dans l’esprit des ennemis de la loi naturelle pour mieux museler ceux qui l’apprécient comme un trésor de l’humanité intangible.