Dans sa chronique bimensuelle sur KTO, le Père Jean-Robert Armogathe s’essaie, le 15 novembre dernier, à la défense de la création de la Pontificia Academia Latinitatis. Louable effort mais gâché par la première phrase de sa rubrique : « Le latin dans la liturgie est une revendication des fondamentalistes catholiques », déclare-t-il. C’est évidemment une bêtise. Une de plus, car ce n’est pas la première du Père Armogathe. Le Père devrait aller relire la constitution du concile Vatican II Sacrosanctum Concilium sur la liturgie : il risque d’y découvrir que tous les Pères conciliaires étaient des « fondamentalistes catholiques »…
Et bien que ce père qui dans son pèlerinage terrestre est plutôt vers la fin du chemin qu’au début, qu’il aille voir un peu les séminaires qui sont pleins et refusent même du monde faute de locaux et ceux qui sont vides et il verra aussi que si les pères conciliaires étaient des ardents défenseurs du latin liturgique, parmi les futurs jeunes prêtres français il y en a énormément aussi (et pas que chez les lefebvristes) qui ne conçoivent pas la prêtrise sans connaître le “fondamentalisme” latin.
Errare humanum est, sed perseverare diabolicum?
Oui, en d’autres termes, au diable les circonvolutions, c’est un imbécile …
Benoît XVI publiera un motu proprio pour instituer la «Pontificia Academia Latinitatis».
Andrea Tornielli, 31/8/2012
http://vaticaninsider.lastampa.it
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«Foveatur lingua latina». Papa Ratzinger veut développer la connaissance de la langue de Cicéron, Augustin et Érasme de Rotterdam, dans l’Église, mais aussi la société civile et l’école et il s’apprête à publier un motu proprio qui institue la nouvelle «Pontificia Academia Latinitatis». Jusqu’à présent, de l’autre côté du Tibre, c’était une fondation, «Latinitas», restée sous l’égide de la Secrétairerie d’État et désormais vouée à disparaître, qui s’occupait de maintenir en vie l’antique idiome: en plus de publier la revue du même nom, et d’organiser le concours international «Certamen Vaticanum» de poésie et de prose latine, dans les années passées, elle travaillait à traduire les mots modernes en latin.
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Benoit XVI, un fondamentaliste integriste ???
S’il y a quelque chose d’imbécile, ce ne sont pas tant les propos du P. Armogathe que cet article et que les propos de Lach Comte. Franchement, n’ya-t-il pas mieux à faire que de se défouler sur ce prêtre, qui a accompli un grand virage sur l’aile depuis ses années hyper-progressistes? Les propos qu’il tient dans le livre de l’abbé Barthe “Reconstruire la liturgie” sont encourageants et tout sauf imbéciles.
Le plus grave, c’est que cette première phrase que vous mettez en exergue est en fait sortie de son contexte. Quand on écoute l’ensemble du propos, il ne va pas – mais alors pas du tout – dans le sens que vous laissez entendre. Navré de le dire de façon aussi franche, mais cet article est un bel exemple de distortion. In hoc non laudo.
Vous avez mal la phrase du Père Armogathe qui tout au long de son intervention est dans la défense et l’illustration des vertus du Latin !
Le père ARMOGATHE est mon cousin germain. Il m’a toujours méprisée ainsi que mon père, son oncle.
Lors de l’enterrement de notre grand mère il a demandé à sa mère de ne pas frquenter “ces gens inintéressants”, mes parents. Je pense que mon cousin, pourtant très érudit, pratique surtout l’orgueil et la suffisance au mépris de l’amour de son prochain, même si celui-ci est son oncle, son frère ou ses cousins.