L’évêque d’Orléans prévient le danger :
“Notre société n’est-elle pas en train de scier la branche sur laquelle elle est assise ? En voulant requalifier ce que sont une famille, un couple, le mariage, la filiation, on touche aux fondements même de notre société. Pourquoi refuser un large et légitime débat sur un sujet majeur engageant l’avenir de notre humanité ? Pourquoi certains n’auraient pas le droit de manifester ni d’exprimer une opinion ? Ne sommes-nous pas en démocratie ? L’homophobie doit être combattue. L’homosexualité est un fait, une réalité. Beaucoup de personnes homosexuelles souffrent d’être rejetées, méprisées. Elles ont droit au respect, à la reconnaissance de ce qu’elles sont et vivent. Mais pourquoi vouloir donner le nom de mariage à une autre réalité que celle qui est constitutive de notre humanité, le couple homme-femme dont seule l’union peut donner la vie ? Il est normal qu’un état reconnaisse et précise les droits des personnes vivant en communauté de vie sous un même toit. Mais décréter que toutes les communautés de vie sont similaires dans leur finalité est une supercherie. Egalité ne veut pas dire gommer les différences. Et puis l’enfant est le grand oublié du projet de loi. N’a-t-il pas le droit de connaître l’homme et la femme dont il est issu ? Même s’il est éduqué et aimé par d’autres, sa venue au monde et son identité dépendent d’un père et d’une mère qu’il voudra tôt ou tard connaître. En ces temps incertains où beaucoup connaissent la précarité, les familles ont besoin d’être soutenues plutôt que d’être égarées et fragilisées. C’est la cohésion de notre société qui en dépend.”