Après sa mémorable sortie à l’encontre des écoles sous contrat auxquelles il menaçait de retirer l’agrément de catholiques en raison de leur apostasie silencieuse, Mgr Jean-Pierre Cattenoz, archevêque d’Avignon, refait parler de lui dans le domaine public. Dans un entretien à mes confrères de Nouvelles de France, consacré à la dénaturation du mariage, le prélat propose d’abroger l’obligation faite à tout prêtre de s’assurer que des futurs mariés sont bien passés à la mairie avant de s’engager devant Dieu.
“Je me pose franchement la question de la nécessité de passer devant Monsieur le maire. Aujourd’hui cette loi apparaît totalement obsolète. Je comprendrais tout à fait les chrétiens qui ne se reconnaitraient pas dans cette loi.
Vous-même, accepteriez-vous de célébrer un mariage qui ne serait pas préalablement reconnu civilement ?
Vous savez, l’Eglise, pour diverses raisons, à la possibilité de célébrer des mariages secrets. Un jour nous devrons dire à l’Etat que nous nous pourrons plus nous appuyer sur une loi qui date d’un autre siècle. Très franchement, je crois que l’Eglise n’est pas en retard comme on essaie de nous le faire croire, au contraire, elle est en avance sur ces questions et l’on finira par le reconnaître.”
Un mariage civil vidé de sa substance : soluble par le divorce, dénaturé par la reconnaissance juridique d’unions homosexuelles, quasi-identique sur le plan des avantages financiers au Pacs, qui n’est autre qu’une relégitimation de la répudiation (puisqu’il peut se rompre par simple lettre recommandée). Bref, un mariage qui n’est plus un mariage. On ne voit pas au nom de quoi l’Eglise devrait reconnaître ce mariage civil. Il est désormais temps de s’en débarrasser. Nos fonctionnaires de mairie auront ainsi bien moins de travail et d’ailleurs, je ne doute pas que nous verront chuter les mariages civils, ce qui montrera qu’il n’y a que les catholiques qui se marient.
Tout à fait de son avis.
Selon un article de 1792, un ministre du culte ne peut célébrer un mariage dans son propre rite si les deux prétendants n’ont déjà passé contrat devant les autorités civiles représentées par le maire.
Très bien, mais je pensais justement que l’essence même de la laïcité dont on nous rebat continuellement les oreilles était de “ne reconnaître ni ne subventionner aucun culte”. Je ne vois donc aucune raison pour donner une existence légale à un “ministre du culte”. CQFD.
Il faut, néanmoins que le mariage , je parle du VRAI mariage, ait des effets civils, pour fixer les droits et les devoirs des époux l’un envers l’autre et envers les enfants et que ces effets soient sanctionnés par la loi.
Bravo Monseigneur. Dieu vous bénisse.
Bravo mon Seigneur Cattenoz, vous êtes un homme courageux et réaliste. Dieu vous bénisse et vous accorde de poursuivre l’oeuvre pour laquelle, il vous a appelé. Puisse votre courage inspirer d’autres frères dans la Foi.
excellente analyse que je partage totalement.
On pourrait faire un simple enregistrement devant un officier d’Etat civil genre notaire (pour le fisc et qui enregistrerait un contrat éventuel ), sans cérémonie puis ensuite passer au vrai mariage à l’église.
Merci Mgr de nous redonner des ailes pour sortir de cette pensée – ornière dans laquelle on cherche à nous faire sombrer.