Pour Obama élu en 2008, L’Osservatore Romano avait les yeux de Chimène pour le Cid. Le quotidien romain avait alors salué cette élection comme « un choix qui unit », et l’exemple que les Américains avaient donné au monde en raison de leur capacité « à surmonter les fractures et les divisions qui, jusqu’à récemment, pouvaient apparaître inguérissables ». On croyait lire Le Monde ou Libération…
Quatre ans plus tard, les yeux de L’Osservatore Romano se sont comme dessillés. Andromaque a succédé à Chimène, et le Cid s’est révélé être Pyrrhus. Voici ce qu’on pouvait lire dans le quotidien le 7 novembre au lendemain de l’élection : « Si Obama veut vraiment être le Président de tous les Américains, il devra finir par accepter les exigences qui se sont manifestées avec énergie dans les communautés religieuses – et en tout premier lieu dans l’Église catholique – en faveur de la famille naturelle, de la vie et enfin de la liberté religieuse elle-même »…