Bien que tous les séminaristes américains du Pontifical North American College de Rome soient nés après le concile de Vatican II et donc après la réforme liturgique qui l’a suivi, « un assez grand nombre » d’entre eux est familiarisé avec la messe dite tridentine célébrée selon le missel de 1962. Certains veulent même l’étudier pour être « prêts si on leur demande de la célébrer » déclarait en septembre dernier Monseigneur James F. Checchio, recteur de ce séminaire pontifical américain de Rome. Ce séminaire a reçu pour sa dernière rentrée, le 28 août, le plus grand nombre de séminaristes jamais enregistré depuis quarante ans : 62 ! Petite anecdote : les 62 impétrants sont allés donner une “sérénade” au pape Benoît XVI à Castelgandolfo le 13 août, avec l’Ad multo annos entonné en… latin, à la satisfaction du Saint Père qu’il l’a chaleureusement applaudie !
Parmi ces jeunes séminaristes, signalons le cas de Michael Hendershott du diocèse de Knoxville (Tennessee) qui explique, dans la belle petite vidéo qui suit et produite par Catholic News Service – l’agence de presse de la Conférence épiscopale des États-Unis – et mise en ligne le 31 août dernier. Elle présente cinq portraits de jeunes Américains d’origine très différentes, qui se destinent au sacerdoce et sont entrés au Pontifical North American College à la fin de l’été. Dans son témoignage, Michael Hendershott explique que son évêque, à l’époque Joseph F. Kurtz – il est depuis 2007 archevêque de Louisville, Kentucky – ayant autorisé la célébration de la messe tridentine dans sa paroisse de St. John Neumann de Farragut en 2005, elle lui a permis de découvrir sa vocation sacerdotale : « cela m’a vraiment montré, cela a vraiment rendu clair dans mon esprit que le prêtre est un homme ordonné pour offrir le sacrifice pour la gloire de Dieu et le salut des âmes ». Michael Hendershott est entrée en première année de théologie à Rome et se destine à devenir prêtre diocésain. Cela montre que l’attrait pour la messe tridentine et sa nature de source de vocation ne se limite pas aux instituts spécialisés et à leurs apostolats au demeurant indispensables.