Lors de l’assemblée plénière de la CEF à Lourdes, certains évêques ont pointé les catholiques qui seraient “islamophobes“.
L’évêque d’Angoulême Mgr Claude Dagens a déclaré :
«Il y a sans aucun doute une tendance au durcissement d’un certain nombre de mouvements islamistes dans des pays arabes, des situations terribles au Moyen-Orient et le fait qu’un certain nombre de chrétiens sont pris dans un engrenage très difficile. Mais on transpose ces rapports politiques chez nous, alors que cela ne se passe pas de la même manière». «Aussi, est-ce avec beaucoup de peine que je vois l’émergence d’un anti-islamisme catholique, de la même façon qu’il y a eu un antisémitisme catholique pendant des siècles. Et je le vois chez des gens dont je n’attendais pas cela».
Mgr Dagens devrait se renseigner. Les convertis de l’islam vivent, en Europe, sous la menace des musulmans. C’est le cas de l’irakien Joseph Fadelle comme du député italien Magdi Allam. Mohamed Christophe Bilek, algérien converti qui anime l’association Notre Dame de Kabylie, déplore la peur et l’accueil frileux que font certains de l’Eglise de France à ces chrétiens de plus en plus nombreux qui ont quitté l’islam pour répondre à l’amour pressant du Christ. La peur n’est pas chez ceux qui critiquent l’islam, mais chez ceux qui refusent d’accueillir des musulmans qui se convertissent à Jésus-Christ !
L’évêque d’Evry Mgr Michel Dubost, président du Conseil pour les relations interreligieuses, a ajouté :
«Une grande partie des problèmes entre musulmans et catholiques en France n’a rien à voir avec les questions religieuses et on ne peut accuser les premiers de la sécularisation des catholiques, dont la pratique religieuse a fortement chuté». «On nous reproche d’être naïfs, voire niais, mais le dialogue avec les musulmans n’exclut ni la franchise, ni le courage. C’est à nous de nous montrer à l’aise dans notre foi, sans crainte de l’afficher et sans hostilité».
Mgr Dubost devrait savoir qu’en islam la religion englobe tout, César et Dieu. Donc, affirmer que les problèmes n’ont rien à voir avec la religion est faux. Et il ne craint pas de dire :
«Nous devons donner aux jeunes une idée de l’islam qui ne repose pas seulement sur les cinq piliers visibles, mais sur ceux, fondamentaux, du coeur, de la charité, du partage, de la fraternité».
Mais est-ce aux catholiques de donner une belle idée de l’islam ? N’est-ce pas plutôt aux musulmans de montrer que leur religion est faite de fraternité et de charité ? Quand il y a des caricatures de Mahomet dans Charlie Hebdo, ils se déchainent comme des sauvages. Ce n’est quand même pas de notre faute si les musulmans ont une réputation négative qu’ils semblent vouloir assombrir à chaque occasion. Nous ne les avons pas forcés à venir en France. Nous ne les avons pas forcés à devenir chrétiens. Nous ne les avons pas forcés à porter le voile, à exiger des produits halal, des horaires de piscine séparés. Et je vais plus loin : il est permis de critiquer l’islam et le Coran. Ne brûlez pas le Coran disait Magdi Allam : lisez le !
Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, distingue «deux positionnements du côté catholique» :
«L’un concerne des gens habités par un sentiment de peur, lié au contexte international et mondial, et qui développent une thématique qui contribue de fait à durcir le positionnement des chrétiens face aux musulmans». «De l’autre côté, il y a ceux qui vont au contact et disent que la situation est différente en Europe et en France. A la limite, ceux qui tiennent le langage de la peur sont ceux qui rencontrent le moins de musulmans». «Et les plus sereins sont ceux qui vivent avec, même s’ils ne sont pas naïfs et notent qu’il y a eu des durcissements survenus dans la communauté musulmane».
Une perception contestable : nous n’avons pas vu Mgr Pontier lors de la manifestation de soutien aux chrétiens persécutés à Paris. Mgr Pontier devrait connaître la pression exercée par les musulmans dans les quartiers où ils sont majoritaires, en France : obligation de faire ramadan dans les écoles, humiliation des filles qui ne portent pas le voile, harcèlement des commerçants qui ne se plient pas au ‘tout hala’ pour qu’ils déguerpissent, etc.