On a beaucoup dit, ces dernières décennies, que le dialogue oecuménique servait à obtenir que l’Eglise soit une.
C’est une assertion extrêmement ambiguë, qui laisse entendre que Dieu aurait abandonné Son Eglise, qui aurait perdu son unité. Or, cette unité est l’une des marques de la véritable Eglise (Credo unam sanctam catholicam et apostolicam Ecclesiam, chantons-nous dans le Credo). La foi catholique nous enseigne que l’Eglise fondée par Jésus-Christ existe toujours – et qu’elle ne peut disparaître jusqu’à la fin des temps.
Dans la citation que j’ai reproduite tout à l’heure, Benoît XVI nous donne deux motivations plus solides du dialogue oecuménique:
1) D’une part, face aux persécutions, il faut que les chrétiens soient unis – à la fois pour rendre un témoignage audible et pour se défendre efficacement contre ces persécutions. C’est cet “oecuménisme des martyrs” que pratique avec beaucoup de talent et de pugnacité nos amis de l’Observatoire de la christianophobie, blogue associé à Riposte catholique.
2) D’autre part, il faut que les chrétiens soient unis afin que le monde croie.
Pour ces deux motifs, alors que je suis pour le moins réservé sur le caractère relativiste qu’a trop souvent pris le dialogue oecuménique depuis quelques décennies, je prie bien volontiers pour l’unité des chrétiens – tout spécialement des chrétiens d’Orient, les plus exposés à la division et les plus exposés à la persécution.