Les 120 membres de la Conférence des évêques de France planchent actuellement dans le sanctuaire de Lourdes asséché, suite aux dernières pluies, sur un certain nombre de sujets. Nous avons déjà vu le discours d’ouverture du cardinal André Vingt-Trois qui semble avoir choqué les milieux bien-pensants, qui avaient oublié combien la parole de l’Eglise peut remettre en cause le prêt-à-penser.
Nos évêques doivent aussi examiner les travaux de 3 groupes de travail et en discuter :
- le groupe « Internet et Église », qui est en voie d’achever sa réflexion, avec Mgr Giraud, évêque de Soissons. Nos évêques tenteront de s’accorder sur les nombreux médias créés par des catholiques (Le Salon Beige, avidemment suivi par un certain nombre d’évêques, est dans toutes les têtes, comme le portail Riposte Catholique, qui échappent tous deux au cléricalisme). Un non-représentant des blogues animés par des catholiques a été invité, en la personne du blogueur centriste Koz ;
- le groupe « chrétiens dans l’opinion publique », placé sous la responsabilité de Mgr Éric de Moulins-Beaufort, qui en est à ses tout débuts. Comment créer ou développer une opinion publique chrétienne ? Ce groupe devrait se rapprocher du premier, car les nouveaux médias permettent aux catholiques de se rapprocher, de se concerter et d’agir. La voix des chrétiens dans l’opinion publique passe notamment par les nouveaux médias
- le groupe « L’initiation chrétienne et la préparation au mariage », sujet d’actualité, mais aussi devant permettre à faire revenir à la fréquentation des sacrements les personnes qui se destinent au mariage (le vrai et non pas celui que veulent nous vendre nos gouvernants actuels).
2 autres questions seront abordées par nos évêques :
- l’actualisation du diaconat permanent : le rôle croissant des diacres n’est pas un remède à la crise des vocations sacerdotales, quoi qu’en pensent certains. Aussi, leur mission doit-elle être mieux définie.
- la relation à l’islam : un sujet intéressant qui, hélas, risque de ne pas être traité dans le fond, faut de la présence de spécialistes de la question musulmane…
Nos évêques doivent aussi s’intéresser à 2 textes :
- le premier concerne les statuts de l’enseignement catholique, qui sera adopté au printemps 2013. La question de l’enseignement turlupine nos évêques, notamment depuis le pavé lancé par Mgr Cattenoz, il y a quelques années. Ce pavé commence à porter des fruits, car de plus en plus d’évêques prennent conscience de la nécessité de recatholiciser en profondeur les écoles catholiques sous contrat avec l’Etat. C’est le patient labeur qu’avait commencé Mgr Brouwet à Nanterre. En outre, dans un contexte de Nouvelle Evangélisation, les évêques conçoivent que l’école catholique est un outil à utiliser pour enseigner une jeunesse qui n’a rien reçu sur le plan spirituel. Cela étant, il n’est pas dit que la CEF aborde le délicat sujet des écoles hors-contrat, parmi lesquelles certaines entretiennent d’excellents rapports avec leur évêché ;
- le second concerne l’actualisation des normes canoniques pour lutter contre la pédophilie au sein du clergé, dans le cadre du processus exigé par le Saint-Siège.