Certes, le patriotisme quand il est raisonnable peut être une vertu et donc recommandable. Le Décalogue, comme quatrième commandement, nous invite à honorer nos père et mère, ce qui peut s’entendre aussi pour notre patrie. Mais le premier des Dix Commandements est d’aimer et d’adorer Dieu. Autrement dit, « Messire Dieu premier servi ». Il existe un patriotisme de parti qui entend que ce dernier soit servi avant Dieu. L’archevêque de Philadelphie (Pennsylvanie), Charles Chaput, traite de cette question lors d’un entretien accordé à Catholic News Service (CNS), l’agence d’information de la Conférence épiscopale, le 20 octobre dernier à Rome, et dans lequel il aborde la question du traitement de l’avortement par les deux grands partis, constatant avec tristesse que le Parti Démocrate, qui fut, si l’on peut dire, le parti des catholiques – en tout cas de leur écrasante majorité – jusqu’aux années soixante, est devenu le parti de l’avortement donc en rupture avec l’enseignement de l’Église quand bien même de nombreux catholiques, précisément par patriotisme de parti, continuent à voter pour lui. D’où ces quelques phrases bien senties de l’archevêque : « Ce qui est demandé aujourd’hui aux catholiques c’est d’être fidèle à l’Église avant de l’être à leurs partis politiques. Nous sommes catholiques avant d’être Démocrate, nous sommes catholiques avant d’être Républicain, nous sommes même catholiques avant d’être Américains, parce que nous savons que ce que Dieu nous demande passe avant ce qu’un gouvernement peut nous demander. Et c’est là l’histoire des martyrs tout au long des siècles ». Une position qui pourrait valoir à l’archevêque d’être dénoncé comme “anti-américain”, alors même que m’est avis que les meilleurs catholiques sont aussi les meilleurs citoyens… Un avis que je ne réserve pas aux seuls États-Unis !
Vous entendrez cela aussi en visionnant cette courte vidéo de CNS qui s’ouvre d’ailleurs, et de manière saisissante, sur deux courts extraits d’interventions des deux candidats catholiques à la vice Présidence. Paul Ryan qui explique son engagement pro-vie non pas seulement parce qu’il est catholique, ce qui compte évidemment pour lui dans sa position, mais aussi parce que cette position est conséquente avec la raison et la foi. Joe Biden, quant à lui, reconnaît que la vie commence à la conception « selon le jugement de l’Église, et j’accepte cela dans ma vie personnelle » mais il confirme refuser de vouloir « imposer » cette position de l’Église aux autres, pour le dire en d’autres mots : Joe Biden est pour la vie à titre privé, mais pour l’avortement à titre d’homme public. Où est la raison là dedans ?
Jésus Christ a dit:” si quelqu’un vient à moi sans se détacher de son père, sa mère,..;jusqu’à sa propre vie n’est pas digne de moi” j’en déduis que les évangiles priment aussi sur la politique
De la même manière on est musulman avant d’être français….