Samedi 20 octobre 2012.
En ce 20 octobre, jour de la fête de Marie « Mater Admirabilis » (Mère admirable), selon le vocable donné par le Bienheureux Pie IX à la peinture murale représentant la Vierge adolescente dans l’une des galeries du couvent de la Trinité des Monts, à Rome (voir ici l’histoire de cette sainte image > www), je suis heureux de vous recopier le texte d’une prière de donation à la Très Sainte Vierge que j’ai découvert – non sans émotion – à l’intérieur d’un ancien livre de prière, sur un feuillet manuscrit parfaitement calligraphié par une moniale Visitandine (cette prière est signée de ces seuls mots : « votre petite enfant reconnaissante… »).
Voici donc le texte de cet acte de donation à la Très Sainte Vierge
(la ponctuation et les majuscules d’origine ont été respectées)
O Marie! admirable Mère de Jésus et mon aimable Mère! puissante Souveraine de l’univers et mon aimable Souveraine! me voici à vos pieds avec une joie d’enfant, pour me donner à vous! à vous, ô ma Bien Aimée, avec tout ce que je suis, tout ce que j’ai, tout ce que je possède et pourrai acquérir dans l’ordre de la nature et de la grâce.
Je me remets entre vos mains d’une manière si parfaite, ô ma Mère! ô Vie de mon âme! que non seulement je n’aie plus rien après vous avoir tout donné, mais encore qu’à tout jamais, dans le temps, dans l’éternité, je ne puisse plus rien avoir : mon âme, avec ses facultés, ses affections, ses espérances, mon corps avec ses sens et sa vie corruptible : tout mon être, sans la moindre réserve, sans le moindre retour, étant, dès à présent, livré à vous, abandonné à vous, à votre Direction maternelle, à votre Providence pleine d’amour.
Aujourd’hui en particulier, je vous donne toutes mes pensées, tous mes sentiments, toutes mes oeuvres de religion, de charité, de pénitence…
Je ne suis plus à moi, ô Marie, je suis à vous.
Mais, ô ma ravissante Mère! quelque absolue que soit ma donation, mon désir, mon vouloir ne peuvent suffire aux besoins de mon coeur, à mon extrême amour.
C’est pourquoi, vous qui êtes si bonne, ô ma Souveraine, faites, je vous prie, mieux encore que je ne puis faire moi-même.
Daignez m’attacher et m’unir à vous, me faire votre bien, m’enclore en vos pouvoirs et privilèges de la manière la plus intime, la plus absolue, la plus irrévocable, de la manière que vous connaissez seule, et que je ne connais pas, de sorte que je sois à vous et que je vous serve non seulement par mes actions, mais encore par un état spécial et une condition nouvelle, dans lesquels vous m’aurez vous-même établi.
O Jésus! Fils du Dieu éternel et Fils de Marie! qui unissez par votre grâce miséricordieuse nos âmes à votre aimable Mère, daignez me tenir et considérer désormais comme son serviteur et son esclave d’amour, daignez être vous-même, ô Lien de tous les coeurs! l’indissoluble lien de mon coeur au Coeur très aimant de votre Mère.
O Jésus! ô mon Bien! ô mon Tout! je vous demande cette précieuse grâce, avec toute l’ardeur dont mon pauvre coeur est capable ; je vous la demande pour la vie, pour l’heure de la mort et pour toute l’éternité.
Ainsi soit-il!
(début du feuillet manuscrit original de la prière copiée ci-dessus)
Cette magnifique prière dédiée à la Vierge Marie me fait aussi penser au Secret de Marie de Saint Louis-Marie Grjgnon de Monfort avec sa consécration à Marie.
Tout ceci est vraiment merveilleux.