Un homme de 61 ans vient de se voir dispenser de peine aux Pays-Bas alors qu’il avait, à la demande de sa femme, tenté de l’étouffer avec un oreiller.
La femme, souffrant d’une maladie grave, lui avait expressément demandé de l’aider à mourir. Elle avait fait connaître sa volonté d’être euthanasiée et avait fait deux tentatives de suicide.
Devant l’insistance de son épouse, l’homme, qui vit à Lelystad, a préparé, dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 2011, une grande quantité de paracétamol dans un verre d’eau et de la morphine dans une crème dessert qu’elle a absorbés par ses propres moyens. Le dosage se révélant insuffisant, il lui a – « de désespoir , explique-t-il – appliqué un oreiller sur le visage pour l’étouffer. Dès l’instant où sa femme a fait comprendre qu’elle ne voulait plus mourir, l’homme a retiré l’oreiller et a appelé un psychiatre.
Le procureur a estimé qu’il s’était rendu coupable d’une tentative d’assassinat, mais les juges ont retenu que c’est de son plein gré qu’il avait retiré l’oreiller, alors qu’il aurait pu continuer à l’étouffer, et que par conséquent il ne devait subir aucune peine.
Son aide pour la préparation d’un cocktail supposé lytique ne constitue pas quant à elle un délit.
La femme s’est suicidée, avec succès si l’on peut dire, au début de cette année.
Plusieurs leçons de ce triste fait divers.
L’existence d’une loi d’euthanasie supposée garantir la médicalisation, le suivi et le contrôle du sérieux des euthanasies, n’empêche pas les tentatives « artisanales » et celles-ci sont dans une certaine mesure blanchies d’emblée dans le contexte de la loi : ainsi de la fourniture de médicaments supposés mortels. C’est donc toujours moins de respect pour la vie.
Deuxièmement, on peut revenir d’une « euthanasie » au dernier moment quand elle se fait par étouffement, il n’y a plus de retour en arrière dans le cadre du coma induit dans le cadre d’une euthanasie médicalisée.
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