Recevant hier les Présidents de conférences épiscopales participant au synode, Benoît XVI leur a parlé de Vatican II, dont nous commémorions jeudi le cinquantenaire de l’ouverture. Fidèle à son habitude, il a rappelé les liens entre les textes conciliaires et la Tradition et il a, en particulier, tenté d’expliciter le terme “d’aggiornamento” et de le situer dans ses justes limites:
Sans m’étendre, je voudrais reprendre certains points de mon homélie d’hier en citant le mot que Jean XXII avait lancé comme une sorte de programme pour les travaux conciliaires, l’aggiornamento. Cinquante ans après l’ouverture du Concile, certains se demandent si la formule n’aurait pas d’emblée été malheureuse. On pourrait discuter des heures durant et n’aboutir qu’à des opinions discordantes. Je suis convaincu que l’intuition du Pape Jean exprimée par ce mot était et demeure exacte. Le christianisme n’est pas une chose du passé, vécue en regardant en arrière, puisque le Christ est d’hier, d’aujourd’hui et pour l’éternité. Il est marqué de la présence de l’Eternel, de Dieu entré dans le temps et présent à tout moment, le temps découlant de sa puissance créatrice, de son éternel aujourd’hui. C’est pourquoi le christianisme est toujours neuf. Il ne faut pas l’envisager comme un arbre pleinement développé à partir de la graine évangélique, qui aurait produit tous ses fruits et serait devenu vieux, au crépuscule de son énergie vitale. Le christianisme est un arbre…perpétuellement jeune. Cette actualité, cet aggiornamento, ne signifie pas une rupture de la tradition, mais une vitalité continue. Aggiornamento ne veut pas dire réduire la foi, la plier à l’air du temps, au bon plaisir de l’opinion. Tout au contraire.
Ca, c’est presque de l’humour. Vatican II plie la foi à l’air du temps, puis on déclare simplement qu’il n’a pas plié la foi à l’air du temps et il faudrait ajouter… foi à ces paroles qui sont de toute évidence contredites par les faits? Wow! Le nominalisme a encore de beaux jours devant lui.