C’est le 26 mars de cette année, en la fête de l’Annonciation, que la Conférence des évêques américains annonça la recognitio par Rome du Rite de bénédiction de l’enfant dans le ventre de sa mère. L’origine de cette bénédiction remonte au jour où Mgr Joseph Kurtz, alors évêque de Knoxville dans le Tennessee (aujourd’hui archevêque de Louisville dans le Kentucky), demanda à la Commission des activités pro-vie de l’USCCB s’il existait une bénédiction pour l’enfant dans le sein de sa mère. Comme on n’en trouva pas, la Commission prépara un texte et le soumis, en mars 2008, à la Commission de l’USCCB pour le culte divin. Il fut approuvé par l’assemblée plénière des évêques en novembre 2008, puis adressé à Rome pour correction et approbation finale. Cette bénédiction a été préparée pour aider les parents qui attendent la naissance de leur enfant, pour encourager la prière des paroisses à cette fin, pour reconnaître le don précieux de l’enfant dans le sein de sa mère et pour promouvoir de respect de la vie humaine dans la société. Cette bénédiction peut être donnée pendant la Messe ou en dehors d’elle, et a commencé à être diffusée dans les paroisses américaines le 13 mai dernier, jour de la Fête des Mères aux États-Unis.
Mgr Joseph Kurtz, vice-président de la Conférence épiscopale, est à Rome pour participer aux travaux du Synode sur la Nouvelle Évangélisation, et il vient d’y proposer d’étendre à toutes les paroisses catholiques ce rite de bénédiction de l’enfant à naître puisque, outre le fait qu’elle souligne la dignité de la vie humaine, cette bénédiction offre l’occasion de manifester l’humanité de l’Église et un puissant outil dans la Nouvelle Évangélisation.
Des propos de l’archevêque sur ce sujet, ont été recueillis par Rome Reports qui en a fait une petite vidéo (ci-dessous). Ce nouveau rite est, pour lui, « une bénédiction pour l’enfant dans le sein de sa mère, pour la mère elle-même, pour le père et les autres membres de la famille (…) Cette bénédiction est une grande occasion, en premier lieu, pour prendre contact avec une mère qui est remplie de joie mais aussi parfois préoccupée par ce qui sera le mieux pour son enfant. C’est un moment d’union avec le père. Et, bien sûr, c’est une grande occasion, un premier pas pour atteindre toute la famille, pour les inviter à commence à ce préparer au baptême de l’enfant qui n’est pas encore né » ce qui est, pour l’archevêque, un moyen pour la Nouvelle Évangélisation thème du Synode en cours qui, selon lui, souligne « le besoin d’exprimer la joie, la joie d’avoir trouvé Jésus dans notre vie, dans notre communauté. C’est là que commence toute évangélisation »