Le cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York et président de la Conférence épiscopale des États-Unis, s’est adressé hier, en présence de Benoît XVI, aux Pères synodaux réunis à Rome pour le Synode sur la Nouvelle évangélisation et il a exposé les aspects positifs et négatifs constatés aux États-Unis susceptibles d’affecter le développement de l’Église. Les États-Unis a-t-il précisé sont « vraiment très religieux » et le pays bénéficie « immensément » de l’immigration de pieux catholiques d’Amérique Latine, des Caraïbes d’Afrique et d’Asie. « Ils nous apportent des gens magnifiques qui ont une foi vibrante, des familles soudées qui, dès qu’elles arrivent en Amérique, se mettent en recherche de paroisses accueillantes, sont fidèles à la Messe dominicale et aux sacrements ». Évidemment, c’est l’Amérique : pas la France… L’Église aux États-Unis est « vigoureuse » dans ses entreprises éducatives et charitables ce qui fait des catholiques américains des « ambassadeurs de l’évangélisation ». L’enseignement de l’Église est « bien connu [aux États-Unis], même s’il est parfois incompris ou attaqué », mais même ceux qui sont en désaccord avec l’Église « admirent à contrecœur [son] enseignement tenace » sur la vie, la paix, la justice et la charité, le soin pour ceux qui souffrent et la défense de la famille et du mariage.
Le cardinal a également abordé les défis que doit relever l’Église : « Ce qui est particulièrement toxique pour la nouvelle évangélisation, c’est la manie de réduire la religion à un hobby, bon pour le dimanche matin, et de ne pas la considérer comme une influence normative et positive sur tout ce que nous faisons, rêvons et osons. La religion est une affaire personnelle, certes ; mais ce n’est pas quelque chose de privé ». Le cardinal signale également que des secteurs antireligieux de la société savent se faire entendre, notamment dans l’industrie du spectacle, dans la presse, dans le monde universitaire et dans le gouvernement. « De telles forces considèrent la foi – et tout spécialement, pardonnez ma susceptibilité, la religion catholique – comme opposée à tout ce qu’ils voient comme libérateur, éclairant et progressiste dans le monde, comme une voix répressive à laquelle on doit résister et qu’on doit combattre ». La Nouvelle évangélisation doit répondre à cela en présentant la foi en Jésus comme « vivante dans son Église » et comme « la force de premier plan dans l’Histoire pour tout ce qui est bon, vrai et beau pour l’humanité ».
Le cardinal a également critiqué la « réduction frileuse de la liberté à la doctrine libertaire » qu’on constate chez des Américains qui se donnent « un droit illimité à faire ce que bon leur semble » or la Nouvelle évangélisation doit relier la liberté « à la responsabilité et à la raison ».
Le cardinal Dolan a, pour finir, exprimé sa plainte de « l’intrusion bureaucratique et judiciaire » contre la liberté religieuse : « De récents empiètements dans le domaine de l’intégrité de l’Église, allant jusqu’à prétendre définir a nature des ministres et des ministères de l’Église, mettent en danger notre droit à vivre notre foi en obéissance à Jésus et comme une lumière pour le monde ».
Entendues dans l’aula synodale de Rome, il n’est pas douteux que les paroles du cardinal seront aussi entendues à Washington. Et ailleurs.
‘la manie de réduire la religion à un hobby, bon pour le dimanche matin’
oui, malheureusement, c’est ce que j’entends parfois : ‘je vais a la messe du dimanche a 8 h, comme cela je suis tranquille pour ma journee..’
comme les propos du vice-president Byden disant ‘je suis catholique, personnellement, je ne suis pas pour l’avortement, mais je n’ai pas le droit de l’imposer aux autres..’
drole de catholicisme ! il y a encore beaucoup de travail a faire sur ces catholiques