On entend parfois dire que la réponse à la crise des vocations réelle que subit l’Eglise en Occident serait d’autoriser, non pas le mariage des prêtres (que la Tradition a toujours jugé impossible), mais l’ordination d’hommes mariés.
J’ai toujours pensé que c’était une mauvaise solution (selon moi, la crise des vocations est d’abord liée à la crise de la foi). Mais je découvre, ce matin, sur le Salon beige, ces chiffres relatifs à la situation des vocations dans les commyunautés protestantes allemandes. Ces chiffres montrent bien que les communautés ecclésiales qui “ordonnent”* des hommes mariés ne se portent pas mieux, bien au contraire, que l’Eglise catholique:
En 1992/93, il y avait encore 7800 étudiants en théologie protestante. En 2011/12, le total des étudiants n’était plus que de 2400. En 1992/93, on comptait 786 nouvelles inscriptions, alors qu’en 2011/12 elles n’étaient plus que 372. Les pasteurs qui partiront à la retraite entre 2023 et 2029 sont 226. Or le nombre des étudiants inscrits sur les listes qui pourraient leur succéder s’élève tout juste à 54.
* J’écris “ordonnent” entre guillemets, car la plupart des confessions protestantes nient le caractère sacramentel de l’Ordre.
La question n’est pas de savoir si l’ordination des hommes mariés est une solution à la crise des vocation, mais de savoir si c’est un bien pour l’Eglise catholique latine.
Par ailleurs, il semble que chez les catholiques des Eglises orientales comme chez les orthodoxes, le nombre des vocations sacerdotales chez les hommes mariés et les vaocations monastiques vont de pair.
Dans un pays fort religieux comme la Roumanie, les séminaires et les monastères sont remplis, respectivement de futurs prêtres mariés et de futurs moines-prêtres.
En France et en Belgique, l’accès au sacerdoce pour les prêtres mariés aurait peut-être du “succès” quelques années, mais à long terme ne résoudrait rien. il faut d’abord une terre fertile et profondément évangélisée pour avoir des vocations…
Ce que tout le monde sait, en plus de la vocation du prêtre il faut aussi la vocation de la femme de pasteur avec les soucis matériels non négligeables