A peine arrivé à la tête du diocèse de Tarbes-Lourdes, Mgr Nicolas Brouwet a fait réaliser un audit des finances des sanctuaires de Lourdes. Le résultat n’est pas réjouissant. L’économe des sanctuaires Thierry Castillo a envoyé une lettre «aux Amis de Lourdes» afin de faire appel à leur générosité: pour l’exercice 2011, le déficit est en effet de 1,066 M€ et il pourrait être égal ou supérieur en 2012. Des suppressions de postes sont à l’ordre du jour.
A l’origine de ce trou financier, il y a une baisse de fréquentation des sanctuaires et donc une baisse des offrandes (les cierges déposés par les pèlerins sont une source de revenus non négligeable). Les offrandes représentent 76,25 % du budget des sanctuaires, le résultat des appels aux dons pesant 17,45 % tandis que les charges de personnel sont de 52,84 %. Les sanctuaires comptent environ 450 salariés, dont plus de 300 CDI. Une trentaine de personnes auraient déjà reçu un courrier proposant la solution d’un départ volontaire, départ à la retraite volontaire pour les proches de 60 ans, départ aidé pour un nouveau projet professionnel pour de plus jeunes. Ces postes ne seront pas remplacés. La rénovation des piscines des sanctuaires a déjà été reportée par l’évêque, qui juge le projet de son prédécesseur onéreux et pour tout dire inutile.
Cette information tombe à quelques semaines de la tenue de l’Assemblée plénière de la Conférence épiscopale. C’est en raison de sa richesse jusque-là exceptionnelle, que les évêques de France étaient reçus gratuitement à ces assemblées. Mgr Brouwet va-t-il désormais exiger une participation ?