Le “débat” sur la dénaturation du mariage a ceci d’exceptionnel : aucun évêque français n’est entré en dissidence avec la doctrine de l’Eglise sur le mariage, aucun évêque n’a critiqué les propos de l’un de ses confrères. Pour la première fois depuis un certain nombre d’années, nous trouvons un épiscopat uni pour la défense du mariage, de la famille, des enfants, contre l’odieux projet du gouvernement. Lequel apparaît de plus en plus isolé sur ce sujet. Actuellement, je compte déjà une vingtaine d’évêques qui se sont exprimés publiquement contre cette dénaturation du mariage que l’on veut nous imposer (on trouvera leurs déclarations en lien sur cet article du très utile Salon Beige).
Le lobby homosexuel, qui fait la loi dans les gros médias commerciaux, qui impose une certaine ligne de conduite au Parlement, se désespère de ne pas trouver un évêque qui pourrait soutenir le projet du gouvernement socialiste. Ressortir Mgr Gaillot de sa naphtaline ou même Mgr Noyer, chroniqueur du désormais défunt hebdomadaire Témoignage chrétien, sentirait l’aveu d’une incapacité de trouver, sur les 95 évêques en poste, un seul soutien.
Alors le lobby gay a décidé de ruser. Mais c’est un peu gros. Le journal des militants de la dénaturation du mariage, Têtu, a ainsi titré un article : “Une homélie gay-friendly en plein «Jour du Seigneur»“. Selon Têtu, dans son homélie du dimanche 30 septembre, diffusée sur France 2,
“le frère dominicain Jean-Luc-Marie Foerster appelle ses fidèles à la tolérance. Un discours en décalage avec les propos de l’Eglise catholique, vent debout contre le mariage pour tous.”
Bigre. Qu’a donc déclaré le père Foerster ? S’est-il déclaré favorable à ce que la loi prive des enfants de leur papa ou de leur maman ? A-t-il prêché l’accueil des homosexuels en mairie pour des célébrations de mariage ? Point. D’ailleurs, il ne parle pas de mariage dans son sermon. Dans cette homélie, que vous pouvez lire ici, le père commente l’Evangile selon Saint Marc :
“Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un chasser des esprits mauvais en ton nom ; nous avons voulu l’en empêcher, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. » Jésus répondit : « Ne l’empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous. […]”
Et le père commente :
“Voilà qui n’est pas simple en vérité, parce qu’on tient finalement, vous le savez bien, à ses idées, ses valeurs, ses convictions et il est important de s’engager pour ce qui nous tient à cœur, car il ne s’agit pas en effet d’être d’accord avec tout et son contraire ! Mais rien, sœurs et frères, rien ne nous autorise jamais à regarder les autres de haut, ni à leur dicter nos principes.”
La récupération de Têtu est grossière. Même le terme de tolérance, utilisé par Têtu, n’apparaît pas dans ce sermon. Respecter son prochain avec charité, accepter qu’il y ait plusieurs demeures dans la maison du Père, ce n’est pas accepter de légaliser une union contre-nature.
Avec tous ces évêques homosexuels…