L’histoire se passe à Mankato, Minnesota. Et dans la morosité ambiante, elle me plaît mieux, ce soir, que les mauvaises nouvelles que je pourrais hélas vous donner des avancées de la culture de mort. Celle-ci – cette histoire – prouve que rien n’est jamais perdu. Que les solutions ne sont pas toujours là où nous les attendons. Que Dieu – « ami des hommes » comme le dit la liturgie orientale – répond à nos élans, et parfois de manière bien tangible !
Donc, Mankato, Minnesota, un parking de Walmart. Rachel vient de faire ses courses et de charger sa voiture. Arrivée chez elle, elle s’aperçoit qu’elle n’a plus le bracelet rouge avec l’inscription « VIE » – « LIFE » acheté quelque temps plus tôt, et qui lui rappelait son engagement de prier quotidiennement pour le respect de la vie. Elle cherche partout : dans sa chambre, dans sa voiture, se souvient qu’elle l’avait encore en sortant de faire ses courses au supermarché. Il n’y a qu’une solution : il a dû tomber lorsqu’elle traversait le parking. Tant pis ! Elle se contente d’espérer qu’il servira à la personne qui le trouvera.
Dix mois plus tard, la jeune femme, qui a décroché entre-temps un emploi comme serveuse dans l’établissement local d’une chaîne de restaurants italiens, aperçoit une cliente avec un bébé tout petit : la jeune maman a quelque 25 ans, un ravissant sourire, semble un peu timide. Rachel lui souhaite la bienvenue, lui dit que sa toute petite fille est très jolie et bien paisible dans son siège bébé. Puis elle voit que la cliente porte un bracelet « LIFE », exactement comme le sien. « Alors, vous portez un Life-Band ? », dit-elle. « Je l’ai trouvé sur un parking », répond la cliente.
La jeune maman semble vouloir en parler.
Car c’est le bracelet qui a sauvé la vie de son bébé.
Et bien sûr, le bracelet, elle l’avait trouvé dix mois plus tôt, sur le parking du Walmart où Rachel venait de perdre le sien…
Ce jour-là, elle était totalement désemparée. Elle venait d’apprendre qu’elle était enceinte. Son petit ami l’avait aussitôt abandonnée. L’avortement semblait être la seule solution, et il était programmé pour dans deux jours. Terrifiée à l’idée de le subir, la jeune femme en détresse était allée faire des courses juste pour se distraire, pour ne plus y penser. En voyant le bracelet avec le mot « LIFE » par terre, elle n’avait pu s’empêcher de le ramasser et de le fourrer dans son sac.
Mais elle n’y pensa plus avant de rentrer chez elle. Seule, assise sur son lit, pleurant à l’idée de l’avortement qu’elle allait subir, ne sachant pas quoi dire à ses parents, elle se souvint tout d’un coup du bracelet, et le prit dans ses mains. Et s’endormit. Au beau milieu de la nuit, elle se réveilla soudain. Un seul mot s’imposa à elle, « dans sa tête et dans son cœur » : « LIFE. » Le matin, elle annula son rendez-vous pour l’avortement. Le bébé qui était à côté d’elle était une rescapée. Elle aussi, d’ailleurs…
Bien sûr, les deux jeunes femmes – ne pensant ni au restaurant, ni à la commande, ni au service – pleuraient à chaudes et douces larmes. Rachel, entre deux sanglots, expliqua comment elle avait perdu son bracelet « LIFE » dix mois plus tôt, exactement où son interlocutrice l’avait trouvé. Et la jeune maman lui répondit :
« Merci. Si vous n’aviez pas perdu votre bracelet, je n’aurais pas ce beau bébé à côté de moi. »
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