Aumônier du pèlerinage organisé à Rome par le Cœtus Internationalis Summorum Pontificum, l’abbé Claude Barthe a participé lundi matin à la conférence de presse qui a présenté à nos confrères cet événement exceptionnel. L’abbé Barthe en a parlé ensuite en direct sur les ondes de Radio Courtoisie. Nous avons pu nous procurer le texte de son intervention à Rome, que nous proposons à la lecture ci-dessous. On y verra que l’aumônier de ce pèlerinage met en avant un nouveau concept, celui de « peuple Summorum Pontificum », celui justement qui sera représenté par les pèlerins présents à Rome pour la Toussaint 2012, dans le cadre de l’Année de la foi et pour le cinquième anniversaire de l’application du motu proprio Summorum Pontificum.
Ce pèlerinage Summorum Pontificum de la Toussaint 2012, au début de l’Année de la Foi, qui va culminer par une messe dans la Basilique Vaticane a un but quadruple :
1°/Ce sera une action de grâces. Les pèlerins vont d’abord offrir une messe en forme extraordinaire d’action de grâces et de soutien filial au Saint Père pour le 5ème anniversaire du Motu Proprio Summorum Pontificum, qui a pris effet, vous le savez, le 14 septembre 2007. Pour de très nombreux prêtres, diocésains, religieux, qui célèbrent désormais leur messe quotidienne en la forme extraordinaire, c’est un bienfait spirituel vraiment immense, de même que pour les fidèles des paroisses, paroisses trop rares encore malheureusement, qui peuvent ainsi bénéficier de cette liturgie et de sa mystique. On peut dire que l’effet de cet acte du pape Benoît XVI, c’est la naissance d’un véritable peuple Summorum Pontificum. Il voudrait l’en remercier.
2°/ Ce sera un acte de fidélité à Pierre. L’autre but est de manifester ainsi notre amour de l’Église et notre fidélité au Siège de Pierre, tout spécialement dans la conjoncture actuelle amère et difficile. Nous sommes très conscients que les peines que supporte aujourd’hui le Saint-Père sont lourdes. La messe romaine traditionnelle, tout spécialement en son Canon, a toujours été considérée à elle seule comme une magnifique profession de foi de l’Église Mater et Magistra : c’est ce credo liturgique que nous voudrions exprimer au Tombeau des Apôtres, auprès du Successeur de Pierre.
3°/ Ce sera une offrande et une supplication. Nous voulons faire de la sorte un présent au Seigneur très spécialement pour lui demander les grâces qui sont nécessaires au Souverain Pontife pour la poursuite de l’œuvre merveilleuse qu’il accomplit depuis le début de son pontificat, et spécialement aujourd’hui au sein des croix et des épreuves.
4°/ Enfin, ce sera une expression de participation à la mission de l’Église. Nous voudrions apporter visiblement à la nouvelle évangélisation que le Saint-Père entend promouvoir avec l’Année de la Foi, la coopération de la toujours jeune liturgie traditionnelle. Elle est clairement le soutien de très nombreuses familles, d’œuvres catholiques, spécialement d’œuvres de jeunesse, de catéchismes, d’écoles, et elle est la source de toujours plus de vocations religieuses et sacerdotales, ce qui aujourd’hui, dans le monde occidental, est extrêmement précieux.
Il me semble qu’il faut insister sur ce dernier point. Par la grâce de Dieu, dans certains pays comme la France et les États-Unis – mais le phénomène pourrait s’étendre –la liturgie extraordinaire, sans malheureusement remplir les vides, maintient une croissance vocationnelle importante. En France, par exemple, pour 710 séminaristes diocésains français, il y a 140 séminaristes français (dont 50 de la FSSPX) dans des séminaires voués à la forme extraordinaire, soit 16%. On retrouve ce rapport dans le nombre des ordinations : 21 nouveaux prêtres extraordinaires pour 97 diocésains cette année. En outre, la configuration spirituelle du jeune clergé diocésain est en pleine mutation : les jeunes prêtres des diocèses et les séminaristes diocésains sont attirés par la célébration des deux formes du rite et le disent expressément (en France, il n’est pas exagéré d’avancer qu’au moins un tiers des candidats au sacerdoce diocésain peuvent être qualifiés de Summorum Pontificum).
Cela, nous voudrions l’exprimer religieusement par ce pèlerinage et par cette messe à St-Pierre du 3 novembre : ce que l’on peut appeler le peuple Summorum Pontificum, le petit peuple comme on dit en français pour qualifier les gens modestes, est à la disposition du Saint-Père, aujourd’hui, pour la mission de l’Église.
Tout cela est bien gentil mais je serais heureux de savoir à qui m’adresser lorsque notre évêque met à la disposition des fidèles attachés à l’usus antiquior une unique chapelle pour tout un diocèse très peuplé,une chapelle dont la disposition de l’autel ne permet pas au prêtre (TRES AGE) de célèbrer la messe dans le bon sens,pas de prières au bas de l’autel,pas de place pour plus de deux chandeliers,pas de canons d’autel,pas d’ornements liturgique adaptés,pas de sainte table,le prêtre célèbrant dos au tabernacle.