À lire certains organes de la große presse américaine de gauche – y compris, malheureusement, des organes mineurs de la presse catholique, notamment le National Catholic Reporter –, comme l’incontournable cathophobe New York Times titrant « L’évêque de Kansas City reconnu coupable de protéger un prêtre pédophile », ou le quotidien Kansas City Star, le “local” de l’étape, « L’évêque Finn coupable », on pouvait penser, la semaine écoulée, en découvrant ces titres en une que Mgr Robert Finn, le très remarquable évêque du diocèse de Kansas City-St. Joseph, avait été condamné par le juge John Torrence du comté de Jackson (Misouri) pour avoir couvert des abus sexuels sur des mineurs commis par un de ses prêtres… Vous parlez d’un choc ! Mgr Finn est, effectivement, passé devant ce juge jeudi dernier sous l’inculpation de n’avoir pas, à deux reprises, signalé un allégué abus sexuel sur mineur. En l’occurrence, il ne s’agissait pas même d’un abus sexuel, au sens pénal du terme, mais d’une infraction commise par le contrevenant. Le tribunal n’a d’ailleurs retenu qu’une seule inculpation, sur les deux, pour laquelle l’évêque a été condamné avec sursis à deux années de « mise à l’épreuve », une sentence immédiatement opposée par le bureau du procureur de l’État, ce qui a, par principe, pour effet d’abandonner les poursuites contre l’évêque et le diocèse, puisque c’est l’État du Missouri qui poursuivait… Tout cela semble un peu compliqué. Bill Donohue, président de la Catholic League, nous aide à y voir plus clair dans un communiqué du 7 septembre intitulé « Examinons la culpabilité de l’évêque Finn »…
« Débarrassons le terrain de quelques mythes. L’évêque Finn n’a pas été condamné pour un crime : il a été jugé coupable d’une infraction, et non coupable pour une autre. L’affaire n’impliquait pas un abus sexuel sur un mineur – aucun mineur n’a jamais été abusé ni touché en aucune manière par le Père Sean Ratigan. L’affaire ne relève pas davantage de pornographie enfantine. Voici ce qui s’est passé.
Le 16 décembre 2010, un technicien en informatique a trouvé des photos d’entrejambes d’enfants mais entièrement habillés, sur l’ordinateur de Ratigan ; il y en avait toutefois une montrant les parties génitales d’une fillette. Le lendemain, Ratigan tenta de mettre fin à ses jours. Le vicaire générale, Monseigneur Robert Murphy, sans même avoir vu ces photos, prit contact avec un officier de police sur cette affaire. L’officier, après en avoir discuté avec un autre flic, déclara qu’une seule photo de nature non sexuelle ne saurait constituer de la pornographie. Après que d’autres photos de ce type eurent été trouvées, un avocat donna un avis identique : ce n’était pas de la pornographie.
Finn demanda alors à un psychiatre d’évaluer Ratigan. Le jugement qu’il reçut de ce professionnel fut que le prêtre ne présentait aucun risque pour les enfants – le psychiatre diagnostiqua que le prêtre souffrait d’une dépression. Finn mit des limitations aux activités du prêtre que ce dernier enfreignit. Quand on sut que Ratigan utilisait de nouveau un ordinateur, on y découvrit des photos encore plus troublantes. Murphy appela alors les flics – Finn n’était pas en ville ce jour-là – et Ratigan fut arrêté la semaine suivante. Hier [jeudi 6 septembre], Finn a été jugé coupable d’une infraction pour n’avoir pas signalé un abus sexuel allégué sur un mineur.
La Catholique League est partisan de sévères condamnations pour les abuseurs sexuels d’enfants, et pour ceux qui couvrent ces abus. Mais nous sommes aussi pour une justice équitable pour tous, et sachant ce qui se passe dans beaucoup d’autres communautés d’autres religions et dans le secteur public, nous estimons que ces condamnations reprises en chœur et prenant pour cible Finn sont aussi malhonnêtes qu’artificielles. »
Voilà comment on écrit l’histoire dans une certaine presse, et même dans une certaine presse “catholique”…
Hier, on nous annonçait qu’il était condamné à deux ans soit une année de prison et une avec sursis. Comme vous voyez ici même à Montréal on travesti la nouvelle. Oui je crois voire certains jésuites américains rire dans leur barbe et s’époustoufler d’autant qu’il célébrait des messes ad orientam et portait parfois la capa magna. Oh horreur! Toute cette pompe. Je vois ces sourires jésuitiques. La Georgetown University et autres qu’ils dirigent vont sûrement pavoiser..
Hier, le journal français La Croix écrivait :” Un évêque reconnu coupable de non dénonciation de prêtre pédophile,” (même pas présumé), le jugement rendu jeudi dernier a décidé de mettre Mgr Finn en liberté conditionnelle… !