Alors que doit s’ouvrir le mois prochain à Rome le synode des évêques sur la Nouvelle Evangélisation, Mgr Stenger, évêque de Troyes ouvre un synode diocésain. Le dernier synode organisé dans l’Aube remonte à 1958. Vendredi, près de 200 prêtres, religieux, religieuses, laïcs, responsables de mouvements diocésains, se sont rassemblés autour de l’évêque de Troyes à l’occasion du lancement officiel de ce synode. Celui-ci doit déboucher en septembre 2013 sur des propositions concrètes. Mgr Stenger explique :
« Il s’agit pour nous de regarder, de comprendre ce que représente cette démarche d’Église, faite pour écouter, pour définir nos besoins pour aider les hommes et les femmes ».
Cette soirée a permis aux participants de mener une réflexion sur la proposition de la foi à tous les âges de la vie, sur la notion d’accueil, sur les liens entre les communautés chrétiennes et la société civile, sur les actions de solidarité et sur la pastorale des jeunes.
Alors, comment proposer la foi ? En proposant déjà les sacrements, ne croyez-vous pas ? En effet, cette année la fête diocésaine, qui a eu lieu le 1er juillet, s’est déroulée comme les autres années sauf que… il n’y a pas eu de messe ! Et voici la raison donnée par Mgr Stenger dans L’Eglise dans l’Aube (n° 7/8 juillet/août 2012, page 14) :
“Le choix de ne pas avoir d’Eucharistie a été fait pour mieux signifier que nous avons d’autres dons aussi à partager, toutes les merveilles du quotidien de nos communautés et de la vie des hommes où nous nous rendons compte que Dieu est à l’oeuvre”
Revenons au synode des évêques, que j’évoquais au début de cet article. Dans ses Lineamenta, il est indiqué :
“La transmission de la foi ne se fait pas seulement avec les paroles: elle exige un rapport avec Dieu à travers la prière qui est la foi elle-même à l’œuvre. Et, dans cette éducation à la prière, la liturgie est décisive, avec son propre rôle pédagogique, dans lequel le sujet éduquant est Dieu lui-même et où le vrai éducateur à la prière est l’Esprit Saint.”
Faire une fête diocésaine sans messe, c’est omettre l’essentiel.