Resurreccion Galera, professeur de religion dans un collège de la ville andalouse d’Almeria, ne retournera pas devant les classes en cette rentrée 2012. Ainsi en a décidé l’évêché d’Almeria malgré un jugement du tribunal constitutionnel qui avait donné tort aux autorités diocésaines d’avoir remercié la jeune femme en 2002 alors qu’elle venait de se marier civilement avec un homme divorcé, Johannes Romes. C’est par communiqué que l’évêché a fait savoir à la presse que Mme Galera n’avait pas reçu de « mission canonique » lui permettant d’enseigner cette matière.
L’affaire se poursuit ainsi depuis dix ans sans être résolue. Fin avril dernier, la jeune femme avait bénéficié d’un jugement ordonnant sa réintégration, mais jusqu’au 31 août seulement : le diocèse a fait appel mais Resurreccion Galera aussi, ne s’estimant pas satisfaite par la mesure. Il faut cependant savoir que celle-ci n’était titulaire que d’un contrat temporaire d’un an lorsqu’elle avait été renvoyée initialement en 2002.
Si le tribunal avait donné raison à Mme Galera, fût-ce partiellement, c’est au nom de son droit de ne pas subir de « discrimination » du fait de sa situation, de sa liberté idéologique et de son droit à l’intimité de sa vie privée et familiale.
Le diocèse, lui, continue d’arguer « qu’il est parfaitement constitutionnel que ne puisse dispenser des cours de religion et de morale catholiques celui qui ne professe pas volontairement les dogmes de cette foi religieuse ». Il invoque également le fait que les accords Eglise-Etat conclus en Espagne en 1979 prévoient que le ministère de l’Education ne peut engager un professeur de religion si ce n’est sur proposition préalable de l’autorité ecclésiastique.
On attend maintenant le résultat des recours introduits.
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Une enseignante qui enseignerait: ne faites pas ce que je dis mais faites ce que je fais; tant pis pour les Evangiles