Il n’est nul besoin de présenter davantage sur ce blog Mgr Athanasius Schneider, qui œuvre tant pour le retour à une véritable liturgie catholique et, notamment, pour l’application du motu proprio Summorum Pontificum. Le 25 août dernier, Mgr Athanasius Schneider était ainsi en la Cathédrale Métropolitaine de Belén, en Pará (Brésil) où il a officié la Sainte Messe Pontificale, en la Forme Extraordinaire du Rit Romain, au faldistoire.
Mais cet évêque missionnaire sait aussi l’importance de l’ensemble des pans de la tradition catholique pour l’évangélisation, et notamment d’une architecture sacrée conforme à sa finalité. En témoigne, ses déclarations à l’agence Zenit, à l’occasion de la consécration de la nouvelle cathédrale de Karaganda (Kazakhstan), diocèse dont il a été l’évêque auxiliaire. Cette consacration aura lieu le dimanche 9 septembre prochain. Voici un extrait de cet entretien :
Zenit – Quelle est la signification historique et spirituelle de la construction de cette cathédrale à Karaganda ?
Mgr Schneider – La première raison était celle-ci : avoir une cathédrale dans un lieu plus digne et plus visible. Parce que le diocèse de Karaganda se servait jusqu’à maintenant d’un édifice construit au temps de la persécution, qui se trouve dans la périphérie de la ville et qui, de l’extérieur, n’est pas identifiable comme une église.
Une cathédrale située dans un endroit plus central, construite dans un style traditionnel incontestablement catholique, c’est-à-dire dans le style néogothique, sera un signe et un moyen d’évangélisation silencieux mais puissant, dans un monde où les catholiques forment environ 1 à 2% de la population, où la majorité des habitants sont musulmans et où les orthodoxes sont très minoritaires. En outre, une partie considérable de la population n’appartient à aucune religion, ce sont des personnes qui cherchent Dieu.
L’architecture de la cathédrale et les objets qui sont à l’intérieur ont été travaillés avec le plus grand soin afin de donner forme à une œuvre d’art vraiment belle et qui a en même temps un caractère sacré et un sens du surnaturel. Tout ceci est adapté tant pour éveiller chez les fidèles et les visiteurs un sens religieux et un sens de la foi que pour exprimer un acte d’adoration de la Sainte Trinité. Tout est donc fait pour faciliter le respect du premier commandement et la finalité ultime de toute la création : l’adoration et la glorification de Dieu.
La signification historique et spirituelle a aussi une autre dimension : la nouvelle cathédrale est un lieu sacré à la mémoire des innombrables victimes du régime communiste, puisqu’il y avait, autour de Karaganda, un des plus grands et des plus terribles camps de concentration – les goulags – dans lequel ont souffert des personnes appartenant à plus de 100 ethnies différentes. La cathédrale sera donc aussi un sanctuaire pour la prière d’expiation pour les crimes du régime athée et communiste.
La beauté architectonique, les œuvres d’art, l’orgue de la nouvelle cathédrale sont aussi un moyen de promouvoir la culture.
Ces flèches qui s’élancent vers le ciel (http://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Notre-Dame-de-Fatima_de_Karaganda) c’est quand meme autre chose que ces tours de Babel d’ Evry ou de Créteil à l’architecture parfaitement maçonnique aussi attrayante que des prisons et aussi inquiétantes que le fameux panopticon carceral imaginé par Jeremie Bentham pour surveiller les criminels ( “panopticon” voir wikipedia )
Jusqu’à quand dépensera-t-on notre argent pour nous construire des églises qui ne nous donnent que l’envie de fuir?